L'hermite en Province: Ou, Observations Sur Les Mœurs Et Les Usages Franc̜ais Au Commencement Du XIXe Siècle, Volume 10

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Pillet, 1826
 

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Page 168 - Rome, et veutfaire son testament; mais qu'ayant auparavant des choses essentielles à lui communiquer, il l'envoie chercher, et promet de le récompenser généreusement. Le fermier ne balance pas : sans parler de son voyage à personne , il se met en route avec le frère, et tous deux se rendent à Rome dans la maison du Grand-Jésus. Dès que Denis Euvrard y est entré, deux jésuites viennent à sa rencontre : « Ah ! mon pauvre
Page 45 - Étrennez notre épousée, Voici le mois, le joli mois de mai, Étrennez notre épousée En bonne étrenne, Voici le mois, le joli mois de mai Qu'on vous amène. « De là ce vieux proverbe comtois : Elle est belle comme l'épousée du mois de mai.
Page 170 - Euvrard, mon fermier, ma grange de Montferrand et toutes ses dépendances. » (A ces derniers mots, le jésuite qui était assis auprès du lit, parut fort étonné. L'acteur ajoutait à son rôle, et ce n'est point ainsi qu'on l'avait fait répéter.) L'enfant d'Ignace observa donc au testateur que ces dépendances étaient...
Page 172 - François, ses bons patrons, et de célébrer dans la dite chapelle une messe quotidienne pour le repos de son âme. » Tel est ce testament singulier qui a servi de modèle à celui de Crispin, et qui n'est certainement pas moins plaisant. Mais M. d'Ancier ne fit point comme Géronte ; il ne revint pas. Sa mort fut annoncée le lendemain; on publia le testament à l'officialité de Besançon, et les jésuites furent mis en possession de cet héritage.
Page 167 - A ce coup de lumière, l'espérance des pères se ranime : ils conviennent de cacher la mort de l'ingrat qui est parti...
Page 167 - Il ne l'aborde qu'en secret, et commence par le faire jurer de ne rien révéler, même à sa femme, de ce qu'il lui vient apprendre. Alors il lui dit que M. d'Ancier est malade à...
Page 169 - Il ne manque donc que la formalité du testament ; mais c'est un petit défaut de forme qu'il est possible de réparer. Je me suis aperçu que vous avez la voix entièrement semblable à celle de M. d'Ancier : vous pourriez facilement le représenter dans un lit, et dicter un testament conforme à ses intentions. Surtout vous n'oublierez pas de vous donner la grange de Montferrand. » Le bon fermier se rendit sans peine à l'avis du casuiste. Le père jésuite, que le frère avait parfaitement instruit...
Page 172 - Celui-ci, qui n'avait point étudié la morale dans les casuistes de la société de Jésus, représenta au moribond l'énormité de son crime. Ce pasteur éclairé lui dit que, devant un notaire, assisté du juge du lieu et de plusieurs témoins, il...
Page 169 - M. d'Ancier, et qu'on leur avoit toujours répondu qu'il n'étoit pas en état de les recevoir. Quand le notaire et tous les témoins furent arrivés, le soi-disant moribond, bien enfoncé dans le lit, son bonnet sur les yeux, le visage tourné contre le mur, et ses rideaux à peine entr'ouverts, dit quelques mots à ses deux compatriotes; puis on s'occupa de l'acte pour lequel on étoit assemblé.
Page 44 - ... sache pas que l'usage dont je vais parler soit répandu. Un individu venait d'expirer; presque au même instant, on vint sur la porte répandre les vases d'eau qui se trouvaient dans la chambre du malade. On est dans la croyance , me dirent alors les personnes qui me rendirent raison de cette action, que l'âme, en quittant sa dépouille mortelle , s'est plongée dans cette eau , afin de se purifier avant de paraître au tribunal suprême. Il me semble avoir lu quelque part que l'on agissait...

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