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chauds. La verdure d'une végétation extrêmement active, et la stérilité la plus horrible, modifient chacune à leur tour dans ces deux saisons tellement la perspective, que les montagnes ont l'air de changer de forme (Asiat. researches, vol. 17, part. 2).

Métrologie.-M. Saigey vient de faire paraître un Traité de métrologie ancienne et moderne. (Paris, 1834, in-8°.) L'Académie des sciences de Suède avait décidé que l'unité de poids de la Suède serait rapportée au poids de l'eau prise à la température du maximum de densité, et pesée avec des poids de laiton dans l'air à + 15o, o à oTM, 760, et à l'état hygrométrique moyen. M. Rudberg, chargé de faire les expériences nécessaires, a cru reconnaître que le kilogramme déterminé par la loi française était trop petit d'au moins de 1/3000 (Institut, v. 44, p. 90 ).

CHAPITRE III.

ÉLECTRICITÉ AT MAGNÉTISME,

Aucune branche des sciences physiques n'excite maintenant plus l'attention que l'étude des phénomènes électro-magnétiques. L'électricité et le galvanisme avaient fourni, au commencement de ce siècle, une grande masse de nouvelles découvertes; mais l'identité de l'électricité et du magnétisme, établie par les expériences de M. Oerstedt, ont ouvert un champ encore plus vaste aux investigations et aux conceptions des intelligences supérieures. Cette identité de principes avait été soupçonnée depuis long-temps; les archives de la science conservent même des faits énoncés à l'appui de cette doctrine (Anc. Mémoires de l'Académie des sciences); mais il restait à ouvrir les yeux à tous les physiciens, et surtout il fallait rechercher les corollaires de ce fertile axiome. L'électro-magnétisme a déjà acquis une telle extension, que les travaux isolés des physiciens viennent se grouper non autour de cette étude, mais autour de ses subdivisions; tandis que des auteurs, dans divers pays, s'efforcent chaque année de recueillir dans des traités spéciaux la masse toujours croissante des faits.

Si, en France, MM. Ampère, Becquerel, Hachette (Nouvelles propriétés des piles sèches et des piles thermo-électriques),

Peltier, Despretz, et plusieurs autres physiciens n'ont cessé de s'occuper de ce sujet, ils ont pour émules, en Angleterre, MM. Faraday, Prideaux, Christie ( Lond., phil. trans. 1833, part. I), Ritchie, Cumming, etc.; en Italie, MM. Nobili, Botto, Antinori, de Negro ( Nuovi sagg della Accad. di sc. lett. et art. di Padova, v. 3), Ch. Mateucci (Osserv. sopra i currenti electrico magnetici di Faraday. Forli, 8°), Melloni, etc. ; en Allemagne, MM. Seebeck, Riese, Dove (Annal. de M. Poggendorf, N. S., v. 28, p. 4), Erman (dito, v. 27, P, 3); enfin, MM. Kupffer, Hansteen, etc.

Tous ces phénomènes électro-magnétiques, électro-chimiques, thermo-électriques et thermo-magnétiques (MM. Seebeck et Ampère, dans le N. Bull. des sc., 1833, p. 77 et 81), toutes ces influences reconnues à la lumière, et en particulier celles des rayons colorés sur l'aimant, conduisent à reconnaître une identité de principes pour les agens impondérables en général. Sur ce point, comme sur la réunion de l'électricité et du magnétisme, les physiciens ont été précédés de beaucoup dans les systèmes établis à priori par les philosophes de la nature, qui, depuis long-temps, ne voyaient dans l'électricité, la chaleur, la lumière, les actions chimiques des trois règnes, qu'une seule matière soumise à quelques lois générales très simples.

M. Auguste de la Rive a donné une Esquisse historique des principales découvertes faites dans l'électricité depuis quelques années (Bibl. univ. de Genève).

M. J. Cumming a présenté, en 1832, à l'Association britannique pour l'avancement de sciences un rapport sur l'état actuel de la thermo-électricité (Report of the first a. sec. meet. of the brit. assoc., p. 301).

M. Zantedeschi a fait l'historique des principales découvertes faites dans l'électro-magnétisme (8°).

M. Peltier a fait des recherches sur les causes des phénomènes électriques, savoir: 1o sur la transformation des quantités en intensité, ou des intensités électriques en quantité, consécutivement sur la distinction exacte entre la quantité et l'intensité dans l'électricité dynamique; 2° sur les différences entre les phénomènes d'électricité statique, et ceux d'électricité dynamique (Institut, no 11, p. 90).

M. Melloni a exposé une nouvelle Méthode pour déterminer les rapports d'intensité des courans électriques (Institut, n° 38, p. 43).

M. Becquerel a communiqué à l'Académie des faits qui con

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courent, avec d'autres, à indiquer des Différences tranchées entre les propriétés du fluide positif et du fluide négatif ( Rev. encycl., 1833, avril-mai, p. 277). Il a poursuivi en même temps, avec un talent toujours plus fécond, ses expériences sur l'électro-chimie, aussi bien que sur l'influence de la chaleur, de la pression, du frottement, et du contact relativement à l'électricité des corps, et par suite relativement à l'arrangement de leurs parties constituantes, et leurs actions corrélatives (Mém. de l'Acad. royale des sciences, vol. XII, 1833; Annales de chimie et de physique, etc.).

M. Faraday, engagé dans des expériences sur l'électrochimie, aussi bien que sur l'électro-magnétisme, a déjà donné cinq séries de recherches expérimentales sur l'électricité. Il s'est occupé dernièrement de son influence sur les décompositions et combinaisons chimiques ( Lond. a. phil. Mag., 3a sér. Oct., nov. et déc. 1833, p. 450; et Lond., phil. trans. 1833, p. 2).

M. Becquerel a donné un Mémoire sur le même sujet et sur la réduction de l'oxide de fer, de la zircone et de la magnésie, à l'aide de forces électriques peu considérables (Mém. de l'Acad. roy. des sciences, vol. XII).

M. Bouchardat a étudié les Relations qui existent entre les actions électriques et les actions chimiques (Annales de chimie, juillet 1833, p. 284).

M. W. Ritchie a donné des Recherches expérimentales sur l'électro-magnétisme et la magnéto-électricité ( Lond. phil. Trans., 1833); un Mémoire sur la réduction des découvertes de M. Faraday concernant l'induction magnético-électrique en une loi générale ( Lond. a. Edinb. phil. Mag., 3′ sér., vol. IV. Janvier 1834, p. 11); et un autre Mémoire sur la Rotation continuelle d'un circuit voltanique dans un autre cercle ferme ( dito, p. 13; Lond, phil. Trans. 1833, part. 2).

M. de Haldat s'est occupé de plusieurs objets relatifs au magnétisme, tels que les figures magnétiques, l'incoërcibilité du fluide magnétique, l'aimantation de la fonte de fer, et l'influence de la chaleur sur les corps aimantés ( Institut, 1833, n° 13, p. 109).

M. Wathkins a donné un Mémoire sur les puissances magnétiques du fer doux (Phil. Trans. Lond., 1833, part. 2). M. G. Moll a publié une Note sur la formation d'aimans artificiels aumoyen du galvanisme (Institut, 1833, n°13, p. 110). M. Aimé a trouvé un nouveau procédé pour la préparation des aimans artificiels (dito, n° 42, p. 69).

M. Quetelet a publié des Recherches sur les degrés successifs de force magnétique d'une aiguille ressentis pendant les frictions multiples, qui servent à l'aimanter (Annales de chim. Juillet, 1833, p. 248).

M. Will Harris a publié une note sur l'emploi d'aimans vibrans dans les recherches sur l'intensité magnétique du globe. (First report of the brit. assoc. 1833, p. 558.)

§ 1. Expériences électro-magnétiques dans les mines.

Des expériences électro-magnétiques dans les filons métallifères ont de nouveau été faites dans les mines de cuivre du Cornouailles, par MM. Bennetts, et dans celles de Wicklow, en Irlande, par M. Thom. Petherick. On se rappelle celles faites par M. Fox, et les causes nombreuses d'erreur que peuvent offrir de pareilles expériences. M. Petherick prétend avoir trouvé dans la mine de Conmoree, au contact du schiste et du granite, des parties négatives et positives (Lond. a. Edinb. phil. Mag. Juillet 1833, p. 11, 16 et 18).

M. Rob. W. Fox a republié, avec des additions, ses Remarques sur les filons métallifères du Cornouailles, et leurs propriétés électro-magnétiques (Trans. of the roy. geol. Soc. of Cornwall, vol. IV, p. 21); et il a donné une Note sur un instrument propre à s'assurer des propriétés diverses du magnétisme terrestre (Lond. a. Edinb. phil. Mag. Février 1834, P. 1).

Si les faisceaux de filons présentaient véritablement les différences électriques que M. Fox prétend y avoir découvertes, le mincur aurait ainsi un nouveau moyen de reconnaître la présence cachée de filons ou d'anciennes mines abandonnées. Frappée de l'influence possible de ce fait, la direction supérieure des mines à Bonn a donné à M. A. de Strombeck là commission de répéter les expériences de M. Fox dans plusieurs mines du N.-O. de l'Allemagne. Malheureusement ses recherches ne confirment pas les résultats exposés par M. Fox; du moins les phénomènes observés dans le Cornouailles n'ont pas lieu dans les filons examinés par M. de Strombeck. De plus, ce savant fait remarquer que le dégagement d'électricité noté par M. Fox pourrait fort bien dériver des décompositions chimiques, qui ont lieu sans cesse dans les filons, et surtout dans leurs portions supérieures. ( Archiv. de M. Karsten vol. VI, p. 431.)

§ 11. Magnétisme terrestre.

Si l'étude complète des opérations électro-magnétiques, et leurs rapports avec la chimie intéressent à un haut degré le géologue, les observations sur le magnétisme terrestre, sur son intensité, ainsi que sur les variations annuelles et diurnes de l'aiguille aimantée, sont pour lui un autre genre de recherches, qui font partie intégrante de son domaine.

M. Hunter Christie a publié un Mémoire sur la direction et l'intensité de la force magnétique terrestre, dans lequel il décrit de nouveaux instrumens et de nouvelles méthodes (Lond. phil. Trans. 1833, v. II. ), et M. Ch. Fred. Gauss, un traité intitulé: Intensitas vis magneticæ terrestris ad mensuram absolutam revocata. ( Gottingue, 1833. In-4°. )

M. Traill a publié des expériences sur l'intensité magnétique, faites à Liverpool et Manchester (Report of the british association, 1833, p. 557).

M. Quetelet a fait des observations sur l'aiguille aimantée à Bruxelles, et des Observations comparatives de l'intensité magnétique faites dans différens points de la Belgique, de l'Allemagne, de l'Italie, de la Suisse et de la France ( Institut, no 27, p. 226); M. F. Rudberg, des Observations sur l'intensité magnétique en 1832, à Paris, Bruxelles, Gottingue, Berlin et Stockholm (Kongl. Vet. Handlingar. pour 1833, p. 1 à 31, et London a. Edinb. phil. Mag., vol. II, no 7 ); enfin M. Dove, des Observations sur les changemens journaliers de déclinaisons magnétiques à Freiberg (Annal. de M. Poggendorf, 1834, vol. 31, no 7, p. 97).

Je dois encore rappeler pour les vastes domaines de la Russie, les observations du même genre faites par MM. Ermann, Kupffer et Hansteen (Tidskrift, Ann. de chimie, 1832, et Bibl. univer., 1833, p. 407).

M. Fuss vient d'en faire dans le S.-E. de la Sibérie, où il a nivelé les contrées aux environs du lac Baikal; d'une autre part, M. Federoffva parcourir dans le même but la Sibérie occidentale, et M. Kovansko a envoyé à l'Académie des sciences de Saint-Pétersbourg des Observations magnétiques faites à Pékin.

C'est maintenant aux voyageurs dans l'intérieur de l'Afrique, dans l'Asie mineure, la Perse, et le plateau élevé de l'Asie à fournir aux physiciens les moyens d'y tracer exactement les courbes isodynamiques.

M. le capitaine Ross a lu, le 19 décembre, à la Société

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