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sence de drapeaux français à l'inaugu- Le Constitutionnel aurait-il voulu que

ration du chemin de fer de Martigny à Sion, capitale du Valais, a provoqué dans cette dernière ville des démonstrations analogues à celles qui ont eu lieu à Genève et à Vevey.

Une dépêche de Saint-Pétersbourg annonce que la délivrance de l'impératrice de Russie s'est heureusement accomplie le 3 octobre. L'Impératrice est accouchée d'un prince. La dépêche ajoute que le Czar partira le 12 pour Varsovie.

Les dépêches de Beyrouth annoncent qu'une colonne de troupes françaises et ottomanes forte de 5,000 hommes avait quitté cette ville le 25 septembre, pour se rendre dans la montagne et s'emparer des chefs druses qui ont refusé de venir rendre compte de leur conduite.

La Gazette de Madrid publie un décret qui convoque les Cortès pour le 25 de ce mois.

5 octobre

Le Constitutionnel et la Patrie publient ce matin quelques observations à peu près identiques sur l'Allocution du Saint-Père.

Le Constitutionnel,en nous empruntant ce grave document,s'étonne a que la cour pontificale daigne correspondre directement >> avec nous. C'est là un étonnement dont le gouvernement romain prendra, croyonsnous, fort peu de souci. Quant aux prohibitions relatives à la publication des actes du Saint-Siége, prohibitions édictées, non pas par le Concordat; comme le dit ce journal, mais par les articles organiques, le Constitutionnel comprendra que nous ne les discutions pas avec lui. Nous avons eu l'occasion d'exprimer déjà notre avis à ce sujet, et la réponse officielle qui y a été faite expliquera suffisamment notre silence.

le Saint-Père constatât la présence de l'armée française sur le champ de bataille de Castelfidardo et d'Ancône ?

D'après une dépêche de Turin, Garibaldi se déclarerait vainqueur sur toute la ligne, des troupes du roi de Naples. Nous avons besoin, pour apprécier l'exactitude et la portée de cette nouvelle, de recevoir des détails plus étendus que cette pompeuse. annonce. Quelque sort qu'ait eu du reste l'armée napolitaine, il serait difficile qu'ella résistât à la jonction des bandes garibaldiennes avec les soldats piémontais, et nous Voyons que ceux-ci, par un nouvel attentat, vont décidément marcher au secours de Garibaldi.

Des murs mêmes d'Ancône, le roi de Sardaigne vient d'adresser une proclamation aux envahisseurs des Etats romains. « Les vaincus, que je renvoie libres, ose-t-il dire, parleront de l'Italie et de vous aux étrangers. » Oui, ils en parleront en effet; ils parleront à la France, qui se connaît en victoires, des victoires rem portées par 45,000 hommes contre une poignée de braves; ils parleront de ce siége volontaires de réunir contre eux ses troupes de Lorette où Cialdini menaçait quelques avec celles du général Fanti, en tout 72,000 hommes contre 3 à 4,000, et où il leur conservait leurs armes avec les honn'obtenait d'eux qu'une capitulation qui les troupes, ainsi rassemblées contre eux, neurs de la guerre ; ils diront que parmi d'anciens zouaves, armés pour le Pape, re dernière notre 3 de zouaves sauva tout connaissaient les régiments que l'année éperdus à Palestro, et qui, aujourd'hui, se croient vainqueurs des Français, lorsque vingt contre un, ils n'ont même pas pu forcer leurs lignes.

Victor-Emmanuel termine sa proclama→ tion en annonçant à ses soldats qu'il va se mettre à leur tête. «Il m'en coûtait trop, dit-il, de ne pas me trouver le premier là où peut être le danger. »

Nous n'examinerons pas davantage jusqu'à quel point cette feuille a été heureusement inspirée en disant à ses lecteurs: Or remarquera peut-être dans ce document, à côté de quelques insinuations qu'on ne devait pas attendre sur la politique française, un silence plus inexplicable encore sur la protection dont nous couvrons en ce mo-faite totale de l'armée napolitaine sont ment le patrimoine de saint Pierre. » exactes. Ce ne serait alors que du côté de

On ne voit guère où est ce danger, si les nouvelles données par Garibaldi sur la dé

Venise que Victor-Emmanuel pourrait son-[tions de tous les bons Italiens, avec les ger à l'affronter. principes vrais et durables du catholi

Nous reconnaissons, au surplus, qu'a-cisme. » près les derniers événements, il ne restait Quelle est cette modification que semble d'autre parti à Victor-Emmanuel que de promettre M. de Cavour? Il a paru sur la prendre le commandement de son armée. nouvelle situation que l'on pourrait faire au Nous l'aimons encore mieux remplissant Saint-Siége tant de programmes et de broouvertement le rôle de Garibaldi, que per-chures, que l'on ne saurait trop s'effrayer sistant à désavouer en public des entrepri- de pareilles annonces, surtout quand on ses qu'il encourageait secrètement. Il y a les trouve sur les lèvres du chef du cabinet: quelque chose de pire que de commettre de Turin. des violences: c'est d'encourager ceux qui les font, en se cachant soi-même.

Nous avons sous les yeux l'exposé des motifs que M. de Cavour a présenté au Parlement de Turin sur «l'annexion à l'Etat des nouvelles provinces italiennes. >>>

Le ministre rappelle avec gratitude l'utilité qu'a eue pour le Piémont le principe de non-intervention.

Nous ne pouvons ne pas nous rappeler, à ce propos, qu'en 185€, lorsque sur l'initiative de M. le comte Walewski, la ques➡ tion italienne fut traitée, devant le Congrès; de Paris, par M. de Cavour, c'était aussi de modifications à introduire dans le régime des Légations que parlait le ministre sarde, et l'avenir a bien montré tout ce qu'il enveoppait dans ce mot.

«Les préparatifs militaires poursuivis avec Au moment de mettre sous presse, nous; activité, malgré la dépense énorme qu'ils recevons du ministère de l'intérieur l'avis entraînent, ont contribué à faire respecter que les souscriptions pour offrir une épée en Italie le principe de non-intervention; d'honneur au général de Lamoricière sont principe hautement proclamé par l'empe- interdites.

reur Napoléon à Villafranca, et soutenu par le gouvernement britannique, parce qu'en même temps il répond à nos droits et aux véritables intérêts de l'Europe.

Ces préparatifs militaires nous ont misen mesure de délivrer avec toute promptitude l'Ombrie et les Marches du joug de fer des mercenaires étrangers sans trop affaiblir la défense de nos frontières. »

On ne peut s'empêcher de rapprocher de ce passage les paroles du Souverain-Pontife, faisant observer, dans son Allocution, que ce principe de non-intervention est scrupuleusement observé par les puissances, le Piémont seul avait eu toute liberté de le violer contre le Saint-Siége.

M. de Cavour déclare ensuite que « des raisons suprêmes » imposent au Piémont « l'obligation de respecter la ville où siège le Souverain-Pontife. >>

«La question de Rome « rencontre selon lui,,» des obstacles moraux qui ne peuvent. être surmontés que par des forces morales.» Mais il a « la confiance que tôt ou tard ces forces amèneront dans le sort de la grande métropole une modification d'accord avec es vœux de son peuple, avec les aspira

Léon LAVEDAN.

Télégraphie privée.

Turin, 4 octobre.

(Dépêche officielle.)

Ancône, 4. Ordre du jour de Sa Majesté. Soldats, je suis content de vous parce que vous êtes dignes de l'Italie. Par les armes, vous avez vaincu nos ennemis; par votre conduite vous avez désarmé les calomniateurs du nom italien. Les lie et de vous aux étrangers, après avoir appris, vaincus que je renvoie libres parleront de l'Ita que Dieu récompense celui qui le sert et non celui qui opprime le peuple et méprise le droit chie italienne dans la liberté : les peuples nous des nations. Nous devons fonder la forte monar y aideront avec ordre et concorde. L'armée natio nale augmentera de plus en plus la gloire qui Savoie. Soldats! je prends le commandement, depuis huit siècles, resplendit sur la croix de il me coûtait trop de ne pas me trouver le premier là où peut être le danger.

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On nous écrit de Rome, 30 septembre: Nous venons de voir arriver à Rome plusieurs des soldats qui faisaient partie des troupes du général Lamoricière et du corps qui a capitulé le 17 septembre à Lorette avec tous les honneurs de la guerre.

Les récits sont fort intéressants, quoiqu'ils ne puissent remplacer un rapport des chefs compétents, et ce rapport est pour le moment impossible.

- Le plus intelligent officier ou soldat ne voit pas l'ensemble des opérations; il n'en démêle pas toute la portée. De plus, il faut se défier des rivalités de corps dans une armée composée d'éléments de plusieurs nations, et des récrimations naturelles dans les grandes épreuves.

par les formidables positions de l'ennemi. Vérification faite, Cialdini avait au combat 33,000 hommes et 40 canons rayés. Le général Lamoricière avait moins de 6,000 hommes aidés des 4,000 qui sont sortis d'Ancône, presque pas d'artillerie, et grand nombre de soldats qui ne s'étaient jamais battus. Tous les désavantages étaient du côté des troupes pontificales.

L'héroïque résistance de Lamoricière est un fait capital. Le procès se présentera à l'Europe en tout autre état que si on se fût prudemment retiré ou dispersé.

Hier, 29, à la tombée de la nuit, est arrivé à la gare de Rome le corps du général de Pimodan, conduit par M. de Mirepoix, le prince de Ligne, M. de Couronnel, beau-frère du défunt, et M. de Rainneville.

Les représentants de la plupart des gouver- Il a été reçu sans éclat par Mgr de Mérode, nements auprès du Saint-Siége savent gré au ministre des armes, et M. de Corcelle, ancien général Lamoricière d'avoir réussi à maintenir ambassadeur de France à Rome. On l'a aussitôt l'ordre dans les provinces romaines malgré les transporté dans l'église de San-Francisco à manœuvres des agents du Piémont, et d'avoir Ripa, près de la gare. Quelques prières ont été ainsi contraint cette puissances à lever le mas-dites par les moines qui accompagnaient avec que et à fouler aux pieds tous les droits. Si leurs flambeaux le corps du vaillant officier. l'intrigue, les conspirations et les violences oc- Le Pape lui réserve de grandes funérailles. cultes ont ravi les Romagnes au Saint-Père, il est avéré qu'un brigandage sans nom, une usurpation monstrueuse lui a provisoirement arraché deux nouvelles provinces.

Pour extrait: M. GARCIN.

On nous écrit de Naples, 29 septembre : Nous sommes bien au commencement de la fin. La barque du gouvernement s'en va à la dérive, et les écueils ne manquent pas pour la briser. Je vous ai dit dernièrement que le prodictateur Bertani gouvernait à lui seul les Na

Aussi, en face d'une telle infamie, personne n'est découragé. De pareils attentats ne sont pas du nombre de ceux qu'on laisse prescrire. Les rapports piémontais sur la bataille du 18 sont rédigés avec un déplorable esprit de partialité. Dans d'autres rapports, on n'a peut-politains, sans se soucier le moins du monde être pas assez rendu justice aux corps italiens. Ils se sont très-bien conduits à Pesaro, aux Grottes et ailleurs. Les ennemis du Pape voudraient établir que la défense de ses Etats n'a rien de national; mais sur ce point comme sur tous les autres ils méconnaissent la vérité des faits.

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des ministres, du ministère et même de Garibaldi. Les choses sont bien changées depuis ma dernière lettre. Les Napolitains ne veulent plus de Bertani, comme ils ne voulaient déjà plus du ministère Romano. Ils se sont plaint amèrement à Garibaldi de la conduite du prodictateur; si bien que Garibaldi ayant vu le danger, et quoiqu'il ait grande confiance en Bertani, a été forcé de lui ôter des mains les rênes du gouvernement. Ce n'est pas une perte pour la population napolitaine.

brouiller les cartes. Ce fléau vivant de l'Italie Mazzini travaille du bec et des ongles pour lui. Il dit à qui veut l'entendre que la révolune veut pas qu'il se fasse quelque chose sans tion des Marches et de l'Ombrie est son œuvre, que l'intervention de l'armée piémontaise dans les Etats pontificaux est aussi son œuvre; je

crois qu'il se pare aussi de la triste victoire de lavec zèle et dévouement la dynastie bourbon

Cialdini ! En effet, on pourrait bien attribuer au mazzinisme tous ces inqualifiables exploits! Garibaldi le laisse dire, et malheureusement il le laisse faire. Ces deux forces finissent par se neutraliser l'une par l'autre. Le dictateur est usé, le conspirateur est démasqué. Naples a déjà assez des deux.

gime.

nienne. C'est injuste, c'est inique, et j'ajouterai: c'est imprudent. Que voulez-vous que ces malheureux fassent, lorsqu'ils se voient privés de pain, et cela du jour au lendemain ? Ils n'ont pas d'autres ressources; ils vivaient de leurs places; ils conspireront, ou plutôt (car on ne peut se servir de ce mot dans les circonsL'échec de Capoue a montré toute l'impuis-tances actuelles) ils réagiront, et aideront de sance du général-guerillero; l'état actuel de toutes leurs forces au retour de l'ancien réNaples prouve à l'évidence son inhabileté à gouverner. Il se fait ici dans l'opinion publique Les lazzarones, fatigués de crier << Vive Gariun revirement, tous les jours plus sensible. baldi! commencent à demander de l'argent; Hier encore Garibaldi était le sauveur, le libé-ils ont assez longtemps chômé; ils se repentent rateur, et pour me servir du mot de ce fou fu- aujourd'hui de ce surcroît de paresse. Les dérieux de Gavazzi, le Messie des Napolitains. Aujourd'hui on appelle à grands cris le roi VictorEmmanuel, pour qu'il vienne à son tour sauver le royaume. Le peuple ici est bien le peuple dont parle Tacite; il idolâtre ses héros du jour, ou il les traîne dans la boue. Garibaldi n'en est pas encore là; mais que Victor-Emmanuel paraisse, et l'on ne s'occupera du dictateur pas plus que du dernier ministre de l'ancien gou-Le peuple s'arrêtait sur son passage; mais

vernement.

fections et les désertions se suivent, mais cette fois en sens inverse; elles ont pris une nouvelle direction. On parlait de compagnies, de bataillons entiers qui passaient à Garibaldi. Eh bien, hier encore, j'ai rencontré une compagnie de chasseurs qui avaient quitté une caserne et n'avait pas voulu suivre le Roi à Gaële; je l'ai vue se dirigeant tranquillement vers Capoue.

personne n'osait lui couper le chemin.

A Capoue, les choses ne se passent pas d'une manière trop favorable aux garibaldiens. Le général ronge son frein devant les murs imposants de la forteresse. L'assaut est impossible;

En attendant, d'étranges, d'iniques décrets souillent le journal officiel. Je ne citerai qu'un exemple: Il a été accordé une pension viagère et une dot à la mère et aux deux sœurs du régicide Milano, de ce soldat qui tenta d'assas-le bombardement pourrait inquiéter les royaux, sine le roi Ferdinand II au Champ-de-Mars, le jour de la fête de la Sainte-Vierge. Et ne croyez pas que ce soit un acte de charité ou de bienfaisance en faveur des parentes de l'assassin. Le décret ne nous laisse pas de doutes à cet égard; c'est une récompense nationale. J'ai besoin de citer le texte pour être cru:

mais, pour bombarder, il faut des mortiers, des bombes et des artilleurs. Garibaldi écrit à Cialdini. Du haut du mont San-Angelo ou du Rifata, il regarde la plaine et demande à ses aides de camp s'ils ne voient rien venir.

force dès qu'elles ne peuvent se servir de la baïonnette.

Les aides de camp ne voient arriver que des vivres qui entrent tranquillement dans Capoue, « Considérant comme sacrée pour le pays et des boulets que le commandant de la forte« la mémoire d'Agesilao Milano, qui s'immola, resse envoie de temps en temps aux garibal« avec un héroïsme sans égal, sur l'autel de diens qui s'approchent trop des fortifications. « la patrie pour la délivrer du tyran qui l'op--Une arinée en règle prendrait Capoue en six << primait, est accordée une pension, etc. » semaines, et Gaête en trois mois ; des bandes Nous en sommes déjà à « l'autel de la pa- telles que celles du dictateur n'ont plus de trie » et au « tyran. » En 93 on ne disait pas autrement. La loi des suspects n'est pas promulguée; mais elle est en vigueur, c'est- Le quartier-général de Garibaldi est à Caà-dire que ses effets sont les mêmes, sans qu'ils serte, c'est-à-dire à 8 kilomètres de Capoue. soient, pour ainsi dire, expliqués par une ap- La ligne du Volturne sépare Capoue de Gaëte. parence de légalité. Les destitutions se suivent Cette dernière place est bien plus éloignée de sans interruption; elles pleuvent comme grêle, la rivière, tandis que la première, Capoue, est et presque toujours avec circonstances aggra- bâtie sur cette rivière. L'intention de Garibaldi vantes, c'est-à-dire avec toute l'intention bien était de couper toute communication entre les claire de flétrir les fonctionnaires qu'on desti- deux places fortes. Il aurait fallu s'emparer de tue; car on manque rarement d'ajouter une la ligne du Volturne. Ce n'est pas trop facile. phrase dans ce genre: « Tel ou tel employé, Les garibaldiens l'ont essayé; ils y ont perdu frappé par l'indignation publique. » Or l'indi-un millier de volontaires.

gnation publique frappe tous ceux qui ont servi Déjà les populations des villages, de la terre

de labour, ces populations qu'un triomphe dure par la porte Pia, dans la direction de Torretta,

dictateur aurait pu changer, se prononcent nettement contre lui. Les garibaldiens sont là ǎ titres d'envahisseurs, de troupes étrangè res; on ne demande qu'à se débarrasser d'eux. Ce que je vous dis est l'exacte vérité.

où ils se constitueront prisonniers de guerre. sortiront successivement de demi-heure en demiArt. 5. Les troupes qui composent la garnison heure, par bataillon et par armes spéciales.

Art. 6. Les différents corps s'étant réunis à Torretta, après avoir rendu les honneurs milimes, envoyés dans le val de Jesi, d'où ils contitaires, déposeront les armes et seront, sans arnueront leur route par le Piémont.

J'ai voulu faire comme beaucoup de monde. J'ai pris une voiture, et je suis allé jusqu'à Santa-Maria; là, sans d'autres précautions, j'ai MM. les officiers défileront devant les troupes visité les avant-postes des garibaldiens; j'ai de S. M., faisant mine de déposer leur épée entre les mains du commandant des troupes qui les poussé une reconnaissance aux pie is du Sant-invitera à la conserver.MM. les officiers, emAngelo. Rien ne me disait qu'il est question barqués sur un navire à vapeur de l'Etat, seront d'un siége. je suis parti avec la ferme convic-conduits à Gênes; les troupes conduites par terre tion que Garibaldi fait semblant de combattre à Alexandrie.

S. Exc. le général Fanti engage sa parole d'honneur qu'il emploiera toute son influence auprès de son gouvernement pour qu'à leur arrivée à Gènes et à Alexandrie, toutes les troupes qui ont capitalé soient immédiatement dirigées dans les cfficiers engageront leur parole d'honneur de ieur patrie respective, sous la condition que MM.. ne pas combattre pendant un an contre les trou

ǎ Capoue, pour ne pas être forcé de gouverner
à Naples. Il a l'air de se dire : « Que vais je
faire dans cette galère ! » Et savez-vous ce
qu'on y fait réellement? On emprisonne, on
exile, on destitue sans jugement, et tout cela
pour délivrer le pays du tyran, qui emprison-
nait, destituait et expulsait. - Quant à Mazzi-pes de S. M. le Roi,

ni, on ne l'expulse pas celui-là ! Et pour bagage et emmener les chevaux qui leur appar Tous les officiers pourront emporter tout leur

cause.

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tiennent en raison de leur grade.

Les employés d'administration des services de la guerre et sanitaire, des postes, des télégraphes seront considérés comme officiers.

Art. 8. Les blessés resteront à Ancône sous la

garantie du gouvernement de S. M. et il est perder leur équipement personnel. Les officiers et la mis à ceux d'entre eux qui sont officiers de gartroupe sont de fait compris dans la présente capitulation.

Convention pour la capitulation d'Ancône faite de commun accord par ordre de S. Exc. le géArt. 9. Aux troupes comprises dans la présente néral Fanti, commandant en chef de l'armée de capitulation et jusqu'à ce qu'elles soient renM. le roi de Sardaigne dans l'Ombrie et les voyées dans leurs foyers, 1 est alloué journelleMarches, et par ordre de S. Exc. le général de ment: Aux officiers généraux, 10 livres italien Lamoricière, commandant en chef les troupes taines, lieutenants et sous-lieutenants 3 livres. nes. Aux officiers supérieurs, 5 livres. Aux capipontificales, par les commissaires soussignés : Art. 1. La place d'Ancône avec tout son ar-jour une ration de vivres, plus 20 centimes aux Quant aux troupes, il leur sera remis chaque mement, magasins de poudres, d'habillements, sous-officiers et 10 centimes aux caporaux et de vivres, de charbon, bâtiments de guerre, soldats. caisses publiques, chevaux, équipages et toutes autres choses appartenant au gouvernement militaire de terre et de mer ou civil, sera immédiatement remise aux troupes de terre et de mer de S. M. le roi de Sardaigne.

Art. 2. A cet effet seront immédiatement remis aux troupes de terre de S. M. la citadelle et le camp retranché, les ouvrages extérieurs du Gardetto et la lunette de Saint-Etienne; le fort des Capucines, les portes Fia, Calamo, Farina; ie Môle et la porte du Môle seront consignés à la marine royale.

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Art. 3. Les parties contractantes nommeront une commission mixte et composée pour chacune des parties d'un officier d'artillerie, d'un officier du génie, d'un officier de marine et d'un employé d'intendance militaire, qui fera un inventaire de tout ce qui appartient au gouvernement dans la place et dans ses dépendances et le donnera ou recevra en consigne..

Art. 4. Toute la garnison de la place d'Ancône, y compris tous les employés militaires qui s'y trouvent, sortiront avec les honneurs de la guer

troupes assiégeantes des postes et des fortificaArt. 10. Pendant que l'on fera la remise aux tions d'Ancôue, le chef de l'administration mili taire à Ancône et tous les comptables de tous les feront la remise des fonds qu'ils ont entre les corps, de la caisse militaire et du gouvernement,, mains, en présence des officiers d'intendance de l'armée assiégeante qui vérifieront les registres,

des assiégeants, les sommes perçues par le Tré
Seront également consignées entre les mains
sor public qui, dans ces derniers temps, peuvent
avoir été illégalement introduites à Ancône.
l'armée sarde à Villafavorita,
Fait en double copie, au quartierg-énéral de
29 septembre 1860.
Sotto-Castro ce:

Les commissaires pontificaux :
Cav. L. MAURI,
Marquis LEYRIS, aide-de-camp,

Les commissaires sardes:

DE SONNAZ, Coinmandant d'étatmajor,

Cav. BERTOLI VIALE, commandant d'état-major.

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