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jorité s'est prononcée pour M. Lincoln, | distinction aux imprimeurs de votre départe

candidat du parti républicain, c'est-à-dire contraire à l'esclavage. M. Hamlin a été élu vice-président.

Léon LAVEDan.

ment. C'est à eux que sont imposées les obligations du dépôt et du timbre : c'est contre eux que serait dirigée la poursuite, s'ils ne les remplissaient pas.

En conservant aux publications de l'ordre spirituel une exemption bienveillante, mais en s'opposant autant qu'il le pourra à ce que l'on Le Moniteur du 17 publie, en tête de confonde les mandements et les brochures, la sa partie non-officielle, la circulaire de religion et la politique, les décisions auxquelM. Billault sur l'OEuvre du Denier de Saint-les le catholique doit obéissance et les opinions Pierre, que nous avons déjà reproduite. que peut contredire le citoyen, le gouvernement a la conscience de maintenir chaque choCette circulaire est accompagnée de la nou-se à sa place, sans nuire aux droits ni à la livelle circulaire suivante du ministre de berté de personne.

l'intérieur :

Paris, 10 novembre 1860.

Recevez, monsieur le préfet, l'assurance de ma considérarion di tinguée.

Le ministre secrétaire d'Etat au département de l'intérieur,

BILLAULT.

Monsieur le préfet, la loi générale qui prescrit, pour les imprimés, la double formalité de la déclaration et du dépôt, et dans un certain cas l'obligation du timbre, a reçu une dérogation exceptionnelle en faveur des mandements et des leitres pastorales. Dans un esprit de Les journaux du matin, Constitutionnel, confiance bienveillante pour l'autorité religieuse, la publication des actes de cette auto- Siècle, Union, Débats, publient le communirité a été, en fait, par la tolérance de l'admi-qué suivant du ministère de l'intérieur : nistration, affranchie de la surveillance qu'implique le dépôt, de la dépense que pouvait entraîner le timbre.

:

poursuivre et de punir s'il le faut, c'est l'organisation de comités, de décuries, de centuries, enfermant dans les liens de leur organisation une armée de contribuables, et agitant les esprits par les ardeurs de leur propagande.

« Plusieurs journaux ont cherché à égarer l'opinion publique sur ie but et la portée de la circulaire par laquelle, à l'occasion des associaMais depuis quelque temps, d'assez nom- tions que l'on tente d'organiser pour le Denier breux écrits pub iés sous le titre de mande- de Saint-Pierre, le ministre de l'intérieur a rapments ou de lettres pastorales, traitent les pelé les prescriptions de la loi. En présence de questions les plus étrangères aux intérêts spi- ces tentatives, il devient nécessaire de le répéter rituels de véritables brochures politiques, où encore une fois l'offrande individuelle est et reste libre; et qui ne la pourrait faire parvenir les événements qui s'accomplissent en Europe directement, le peut par l'intermédiaire de son sont appréciés, où les actes des gouvernements évêque ou de son cure; mais ce que le gouversont discutés et parfois attaqués avec une vi-nement n'autorise pas, ce que la loi permet de vacité extrême, usurpent les immunités exclusivement accordées aux actes spéciaux de la juridiction épiscopale. Cette confusion abusive a provoqué l'attention du gouvernement. Pour y remédier, la disposition la plus simple et la plus facile eût incontestablement été de retirer la faveur accordée et de rendre sans distinction tout son empire au droit commun. Sincèrement désireux de n'entraver en rien dans sa sphère légitime l'action de l'autorité ecclésiastique, le gouvernement n'a pas cru qu'il fût, quant à présent, nécessaire de recourir à cette me ure radicale. Les mandements et lettres pastorales qui, ne sortant pas du domaine spirituel, s'impriment en placards pour être affichés ou lus dans les églises, continueront donc d'être al franchis du timbre et du dépôt; mais les écrits qui, quel que soit ieur titre, prenant, pour franchir l'enceinte du sanctuaire, le forinat de la brochure, vont trop souvent se mêler à la polémique temp relle, ne doivent pas profiter d'une dispense qui n'a pas été établie pour eux. Tont en jouissant d'une entière liberté de publicité, ils seront soumis aux conditions de la

loi commune.

Vous signalerez, monsieur le préfet, cette

« Liberté des offrandes spontanées, prohibition des comités d'action et des associations permanentes pouvant couvrir de leur secret aussi bien les passions politiques que le zèle religieux, telle est la règle prescrite par le gouvernement et sanctionnée par la loi pénale. »

La circulaire de M. le ministre de l'intérieur relative à la publication des mande. ments et lettres épiscopales a, dans les circonstances actuelles, une importance qu'il n'est besoin de faire remarquer à personne; elle indique contre les évêques des méfiances très-nouvelles et qui contrastent avec les témoignages de sympathie qui leur ont été prodigués longtemps. L'attitude de l'épiscopat, depuis l'origine de l'Empire, exclut tellement la pensée d'une opposition politique, que cette pensée ne

saurait être admise par personne; et ces questions politiques? Sera-ce M. le préfet précédents sont trop connus pour que M. seul? C'est ce qui paraît découler de la Billault puisse attribuer à des manœuvres circulaire ministérielle. Ainsi donc voilà, de parti l'émotion récente et profonde dans chaque département, l'autorité admicausée dans toute l'Eglise de France par nistrative érigée en juge des actes de l'aula déplorable situation du Saint-Siége. Les torité spirituelle sur les questions les plus mandements des évêques ont pu et dû en graves, les plus délicates de l'ordre reliréfléchir l'impression, sans qu'il soit possi-gieux et moral. S'il y a conflit entre les ble d'expliquer leurs paroles chaleureuses par des sentiments contre lesquels ils s'étaient si complètement mis en garde depuis 1852.

deux autorités, qui décidera qu'un acte de la juridiction épiscopale sort du domaine religieux? Sans doute M. le minis tre de l'intérieur. Mais aux yeux de l'au Que de difficultés pratiques ne va pas torité spirituelle, sur les questions qui se d'ailleurs soulever l'application de la me- rattachent aux intérêts religieux des peusure ministérielle, si elle est interprétée à ples, la décision d'un ministre peut-elle la lettre! Rien n'est moins fondé, en effet, avoir plus de poids que celle d'un préfet? que la distinction radicale que M. le minis- Il existe dans la circulaire une lacune tre établit entre l'ordre spirituel et tempo-regrettable que nous ne pouvons passer rel. Cette distinction n'a jamais été et ne sous silence. M. le ministre suppose que la sera jamais possible dans la pratique; il mission spirituelle des évêques se borne à existe entre la sphère temporelle et spiri- publier des mandements destinés à être lus tuelle une connexion aussi intime qu'entre et affichés dans les églises. C'est une erle corps et l'âme. Ainsi, pour ne citer qu'un reur. exemple, et c'est celui qui résume tout ce Les évêques sont chargés de la direction débat, l'Eglise et les princes chrétiens du clergé, et généralement par l'interméeux-mêmes n'ont-ils pas toujours regardé le diaire du clergé, de l'instruction et de la dipouvoir temporel comme la meilleure ga-rection des fidèles. Aussi plusieurs de leurs rantie du pouvoir spirituel? Pour défendre le second,n'est-on pas amené à défendre le premier ?

Mais passons à l'examen des mesures adoptées par M. le ministre relativement aux actes épiscopaux.

« Les mandements et lettres pastorales, qui ne sortent pas du domaine spirituel, s'imprimant en placards pour être affichés ou lus dans les églises, continueront d'être affranchis du timbre. » D'où il résulte 1° que les mandements qui prendront la forme de brochure,lors même qu'ils ne traiteraient que de questions purement spirituelles, seront soumis à la formalité du dépôt; 2° que les mandements simplement imprimés en placards, pour n'être lus et affichés que dans les églises, seront soumis à la formalité du timbre, pour peu qu'ils sortent de la sphère spirituelle; 3° que les actes épiscopaux qui prendront la forme de brochure et traiteront de matières non exclusivement spirituelles, seront soumis à la double formalité du dépôt et du timbre.

Ces dispositions pourraient donner lieu à diverses autres observations critiques; nous n'en signalerons que deux d'une importance sérieuse.

Lorsqu'une lettre pastorale sera livrée à l'impression, qui jugera qu'elle soulève des

circulaires et instructions pastorales ne s'adressent-elles qu'au clergé, pour lui indiquer la ligne de conduite qu'il a à suivre vis à vis de lui-même et vis-à-vis des fidèles. C'est même la partie la plus importante de la mission épiscopale; il n'y a pas d'année où les évêques n'adressent au clergé seul une ou plusieurs instructions pastorales.

Ainsi le dernier acte épiscopal qui a été publié sur l'invasion piémontaise, est une instruction pastorale de Mgr l'évêque de Strasbourg rédigée en latin et destinée au clergé seulement. Il en a été de même de plusieurs lettres pastorales publiées sur la spoliation du Saint-Siége. Après s'être pénétrés de l'esprit qui doit les animer, les prêtres sont chargés de l'accomplissement des prescriptions qu'elles contiennent, de faire des prières publiques pour le Pape, des appels à la générosité des fidèles.

Aucun de ces actes qui ne doivent pourtant être ni lus ni affichés n'échapperait aux mesures restrictives de la circulaire; l'examen d'un cas de conscience devrait être soumis à la formalité du dépôt, et, en oùtre, à la formalité du timbre, pour peu qu'il sortit de la sphère purement spirituelle, par exemple, s'il s'agit de tel ou tel devoir de citoyen.

Ce serait donc une entrave journalière

apportée à l'accomplissement d'un des de- à tous les esprits, de nommer tout uniment voirs essentiels de la charge épiscopale. l'Evêque, tant il porte en lui, avec un inexpriNous ne parlons pas des poursuites dont mable mélange de douceur et d'énergie, de on menace les imprimeurs; naturellement modération et de fermeté, de simplicité et de ils se croiront forcés de discuter et de juger dignité, d'éloquence et de courage, de grancomme les préfets les actes des évêques, et deur morale et de sainteté religieuse, tous peut-être même d'en refuser l'impression. les traits de ce divin idéal! On a déjà reconnu Tout le monde comprend que cette disposi- Mgr Jaquemet, évêque de Nantes. Mgr. Jation de la circulaire n'est pas la plus favo-quemet et le général de Lamoricière ne sont rable aux intérêts de la liberté.

pas des étrangers l'un.pour l'autre, ils se sont Nous espérons donc qu'il en sera de la rencontrés à Paris une première fois, le 23 juin circulaire qui soumet les mandements au 1848, sur la place de la Bastille, si nous avons dépôt et au timbre, comme de la disposition bonne mémoire : celui-ci, à cheval, combattant qui en interdisait la publication dans les pour la société et pour l'ordre qu'il sauvait à journaux. En face des inconvénients que force d'intrépidité et de dévouement, de l'innous venons d'énumérer et des observations surrection la plus formidable; celui-là, à pied, que présenteront sans doute les évêques,des accompagnant Mgr Affre au martyre, et, sous modifications pratiques, commandées par une grêle de balles qui perçaient de part en l'intérêt des administrations départemen-part son chapeau, recevant dans ses bras la. tales non moins que par celui des adminis-victime agréée de Dieu.

trations diocésaines,ne manqueront pas d'ê- Malheureusement une lettre arrivée à Antre introduites et acceptées par M. le minis-gers, dans la matinée d'hier, nous annonça tre lui-même. S'il en est ainsi, nous nous tout à coup, que le général de Lamoricière, féliciterons, en cette circonstance, comme retenu au lit par la fièvre, ne pouvait pas en toute autre, de voir le clergé, dégagé du encore quitter Paris. Ce fut une déso poids de toutes les faveurs, rentrer pleine-lation universelle; beaucoup de pêtres, ment dans le droit commun..

P. LAMAZOU.

On nous écrit d'Angers, 18 novembre : Nous avons eu hier une journée qui, tout incomplète qu'elle soit restée, a été belle encore pour les honnêtes gens.

Le bruit s'était répandu, il y a quelques jours, que le général de Lamoricière passerait dans notre ville, le samedi 17, à cinq heures du soir, se rendant dans ses propriétés de l'Anjou; et, cette nouvelle se propageant avec la rapidité de l'éclair dans notre département et dans les départements d'alentour, un nombre infini de personnes s'était promis d'aller souhaiter la bienvenue à ce noble enfant de l'Eglise et de la France, qui avait été au loin, à l'ombre de la chaire de saint Pierre, sur la terre la plus auguste du monde, conquérir pour sa patrie une gloire nouvelle.

de propriétaires, de paysans qui étaient venus à la ville, reprirent tristement le chemin de leurs foyers; et en même temps, on chargea le télégraphe de fa re connaître à Nantes, à Tours, à Laval, au Mans, le douloureux contretemps...

Cependant quelques personnes ne se découragèrent pas, elles se dirent : « Allons tout de même à la gare; peut-être le général éprouvera-t-il un mieux et se décidera-t-il à partir; et en tout cas, s'il nous faut ne point le voir, il saura du moins qu'il y avait là des mains tendues pour serrer la sienne, des cœurs jaloux de le saluer et de le bénir, des amis fiers de sa gloire et heureux de s'en parer. » Elles allè rent donc à la gare du chemin de fer, et en quelques instants, sans qu'il eût été possible de s'entendre et de se donner rendez-vous, elles furent tout étonnées de se trouver plus de deux mille; une foule énorme, dans laquelle on apercevait d'anciens ministres, des orateurs renommés de la chaire et de la tribune, deş Notre vénérable.évêque, dont la voix a re- prêtres et des bourgeois, des membres de fa tenti avec une émotion si apostolique lors des milles historiques et des ouvriers, des officiers en derniers événements, voulait recevoir lui-mê-uniforme, des soldats de nos guerres d'Afrique me, à la tête d'un clergé considérable, l'il-et de Crimée et des volontaires pontificaux, ung lustre général : et auprès de lui, comme foule énorme, disons-nous, stationnait, se demanpour représenter la Bretagne à côté de l'An-dant avec impatience si quelque hasard bienfaijou, était accouru un autre prélat dont la pa-sant, si quelque grâce providentielle n'allait role a été, elle aussi, entendue et écoutée, un pas lui faire apparaître celui qui la remplissait prélat qu'il suffirait presque, pour le désigner l de reconnaissance, d'estime et d'admiration le

capitaine de Constantine et de Castelfidardo, | suprême importance. Aussi voit-on tous ses d'Oran et d'Ancône, le défenseur de Paris et employés, depuis le prince Labanoff jusqu'à l'arde Rome. chimandrite de l'ambassade profiter de ces quel

Enfin le convoi de cinq heures arrive! La-ques journées de répit pour agir sur les Bulgamoricière y est-il ? Non; à sa place se montrent res, sur les Grecs et sur les Turcs, demandant deux jeunes gens, deux enfants, le front bruni de la patience aux uns, des concessions aux auau soleilet au feu, deux compagnons de Lamoricière, l'un, M. de La Béraudière, qui l'a suivi de Castelfidardo à Ancône, l'autre, M. de Terves, qui, n'ayant pu l'accompagner le soir même de la sanglante bataille, s'est fait conduire sur une barque de pêcheurs jusqu'aux abords de la ville assiégée où, à la barbe des Piémontais, il a rejoint et retrouvé son général.

Tous les deux, MM. de La Béraudière et de Terves, ne laissent plus de doute: Lamoricière n'y est pas ! Il n'a pu venir ! N'importe; on n'y tient plus; et, à la vue de ces deux jeunes gens qui semblent beaucoup plus intimidés du bruit des applaudissements qu'ils ne l'étaient de l'éclat des bombes, un cri s'échappe de toutes les poitrines: Vive Pie IX ! Vive Lamoricière ! Vive La Béraudière ! Vive de Terves!

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Le soir, une grande affluence se pressa dans les salons de M. de Quatrebarbes, on voulait rendre encore un hommage à une cause immortelle et quel plus complet représentant de cette cause, que ce vétéran de l'honneur et de la foi, qui fut le gouverneur civil d'Ancêne sous le règne de Pie IX et sous le commande ment de amoricière! La poésie se mit de la partie, et des vers de la plus généreuse inspi-ration furent récités à la louange de nos héros. Vous me pardonnerez de vous parler si long temps d'Angers et de ses œuvres; pour moi, dans ces élans, dans cet enthousiasme, dans cette émotion de notre vieille cité, je sentais battre le cœur même de la France.

Pour extrait: M. GARCIN.

Affaire des Bulgares.

tres, effrayant les derniers et présentant à leurs ýeux les conséquences politiques d'une révolution qui, selon les prophéties des alarmistes intéressés, ne devaient nullement s'en tenir à des résultats purement religieux. · Où des raisonnements purement théoriques ne réussissaient point, on a eu recours à des arguments plus positifs et plus sonores, et nous devons avouer que ces pièces à l'appui réduisaient à l'impuissance les preuves de la partie adverse.

De l'autre côté, le peuple bulgare, auquel jusqu'à présent il n'a pas été donné de pratiquer autrement la vie que dans les formes étroites d'une organisation communale, se trouve plus capable d'opposer à l'oppression une résistance passive, qu'une tactique étudiée. — La plus simple manœuvre de l'ennemi vient le surprendre, le moindre retard, l'indécision de quelqu'un des siens cause un désordre et des malentendus funestes sur toute la ligne. I faut ensuite qu'on se compte, qu'on s'examine, qu'on s'attende mutuellement, avant qu'on arrive à pouvoir marcher de nouveau en avant.

Opprimés depuis quelques siècles, par les maîtres et les valets des maîtres, sans une classe quelconque intelligente et éclairée, sans individualités puissantes qu'une position exceptionnelle autoriserait à s'emparer de la direction du mouvement, craignant de sortir des limites d'une agitation légale et de tomber sous les coups d'une loi peu connue, rencontrant des ennemis partout et de l'appui nulle part, les Bulgares réfléchissent beaucoup avant de risquer le présent et l'avenir. Faut-il s'étonner s'ils prêtent même l'oreille à des voix mensongères, puisque des voix amies, tardent

On nous écrit de Constantinople, 6 no- de répondre à leur appel et à leurs cis de dévembre :

tresse?

Dimanche passé, l'évêque, les notables et Leurrés encore des promesses d'un patriartoute la communauté bulgare devaient, dans chat séparé, intimidés par l'arrestation de Jeur Eglise, proclamer s lennellement leur quelques-uns d'entre eux, encouragés médiounion avec Rome, et aller ensuite déposer en- crement par le légat apostolique, vas froidetre les mains de S. G. l'archevêque catholique ment par les représentants des puissances cade Constantinople, l'acte couvert de signatures tholiques, eux habitués au zèle orthodoxe des qui déclare cette, union. La chose avait été Russes, ne pouvant trouver dans leurs propres annoncée hautement; mais l'attente générale a rangs un individu capable de porter leurs été déçue les intrigues russes ont momentané-doléances devant la diplomatie, et défendre · ment réussi. Pour la diplomatie russe de Cons-leurs droits devant la Porte, les Bulgares làtantinople, c'était, en effet, une question de chent de gagner à leur cause le priuce Vogo

ridès et caïmacam de Moldavie, Bulgare d'ori-! La même feuille ajoute qu'on va former un régiment étranger, composé principalement de Hongrois. Suivant les circonstances, ce régiment on cette légion pourra devenir une petite armée dont le rôle est tracé d'avance.

gine, quoique Grec d'éducation et naturalisé Roumain. Pour obtenir la coopération de cet homme, ils font miroiter à ses yeux l'espoir d'une position élevée, position qu'il a perdue dans son pays d'adoption, et qu'il n'a pas su gagner encore parmi les dignitaires de la Porte, et ils se déclarent prêts à retarder la publication de l'acte de l'union, si de son côté le prince s'oblige lui-même à reconnaître l'autorité du Pape lorsque tous ses efforts pour obtenir un patriarchat bulgare séparé se seront

montrés infructueux.

Le gouvernement de Turin se préoccupe également de l'établissement d'un système général d'impôts dans les provinces envahies. Comment vont-elles accueillir ce nouveau bienfait de l'annexion? Il est certain que les Italiens ainent peu les impôts et que les anciens gouvernements avaient au Il est difficile de prévoir les fruits de cette moins « le mérite de n'être pas très-chers.a alliance, ou la ligne de conduite que voudra Dans une lettre qu'il vient d'adresser au choisir le prince Vogoridès. Une fois déjà marquis Pallavicino, Farini félicite l'émisil a goûté du pouvoir, et il pourrait se laisser saire de Victor Emmanuel d'avoir « grâce tenter par la chance qui lui est offerte de gui-à sa force d'âme et à la fermeté de ses résoder les destinées d'un peuple. Mais, de l'au-lutions, surmonté » dans le vote annexion tre côté, nous ne devons pas perdre de vue que, niste « de graves obstacles », d'avoir ainsi depuis une année, il brigue à la Porte le poste « secondé l'ardent désir des populations de d'ambassadeur près d'une cour quelconque, et prononcer le vote d'union » à la royauté: qu'il pourrait, dans l'occasion actuelle, cher-sarde. cher seulement les moyens de réussir dans ce projet longtemps cares: é.

Avant de se décider it a demandé 24 heures pour réfléchir.

Quelle que soit l'attitude des puissances inté ressées à protéger ou à combattre ces tendances catholiques, nous avons la conviction que le souffle de l'esprit du siècle poussera cette œvre providentielle vers un digne dénouement et qu'il sortira triomphant de celle tourmente passagère, protégé par le génie tenace du peu ple qui la conçu, quoique délaissé par ces Scribes, défenseurs prétendus du droit et de la civilisation, qui combattent, disent-ils, pour la liberté en Italie, et restent alliés de la sie en Orient et sur la Vistule. Pour extrait: M. GARCIN.

L'aveu est bon à recueillir.

On écrit de Naples au Journal des Débats :

« Des défis ont déjà couru entre des officiers piémontais et des officiers de la garde nationale et garibaldiens. Les duels n'ont pas eu lieu, mais l'hostilité n'en a pas moins survécu. Ajoutez à ces embarras la soif inassouvie des emplois, la nécessité dans laquelle le cabinet se trouve de revoir les actes et les nominations de la dictature, le devoir de simplifier l'administration et de la réduire aux proportions logiques d'une administration de province; ajoutez l'inexpérience, le manque de tact politique, l'intolérance de parti, le peu de fermeté des hommes qui composent le consei! actuel, le provisoire Rus-même de la lieutenance de Farini, ce qu'il a dit à l'état-major de la garde nationale, et vous aurez le tableau peu réjouissant et peu rassurant de la situation de ce pays. La révolution véritable commence en ce moment.

On pouvait s'attendre à voir M. de Cavour charger ses partisans de l'administration du royaume de Naples.

Les agents piémontais envoyés à Naples déploient beaucoup de bonne volonté pour C'est un nouveau sujet d'aigreur pour le mettre un terme au conflit qui vient de surgir au sujet de la reconnaissance des parti avancé. Aussi il y a eu dernièrement grades des officiers garibaldiens. On écrit à Naples des démonstrations hostiles à la de Turin au Journal des Débats que sauf nouvelle administration. Les mécontents un travail d'épuration nécessaire, l'armée ont parcouru les rues de Tolède en criant: de Garibaldi va être réorganisée et fondue « Nous voulons Garibaldi! rendez-nous Gadans l'armée régulière. Les détails d'or-ribaldi! »

ganisation donnés dans certains journaux On écrit au Constitutionnelqu'un échanne sont pas encore tout à fait exacts. On ge de 1,010 prisonniers de guerre a eu lieu compte avoir 300,000 hommes prêts à en- entre les généraux Fanti et Salzano. Les trer en ligne au mois de mars. Voilà l'es- 1,010 hommes qui rentrent dans l'arinée sentiel. italienne sont tous garibaldiens.

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