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de communications que Giulai lui confiait près du maréchal; bientôt après, il est en

voyé auprès du corps du général Nugent dont il devait hâter la marche, prend part à son retour aux combats de Curtatona et de Montanora, ainsi qu'à la victoire décisive de Gcito et à la reprise de Vicence. Bientôt se termine la campagne d'Italie; satisfait des services du capitaine de Pimodan, Radetski le chargea de porter à Vienne les drapeaux pris sur l'ennemi.

pour le général Zichy. Quand le lieutenant de Pimodan aborda à Venise, la république venait d'être proclamée, l'effervescence était au comble; le moment n'était pas propice pour un officier de l'armée impériale; il est arrêté en débarquant et conduit au dictateur. Manin le confondant sans doute avec des officiers italiens que nous avons toujours vus prêts à se faire les instruments dociles des partis qui les achètent, essaye de Mais la carrière des combats n'était pas le séduire, mais il reçoit cette réponse : finie et les difficultés ne faisaient que com« Monsieur, je suis de noble famille et offi- mencer. L'Autriche, qui avait eu facilement cier de l'Empereur : je ne connais que mon raison du Piémont livré à lui-même, malgré devoir. » M. de Pimodan est retenu; son le courage de ses troupes et d'un ramas de audace, sa présence d'esprit contiennent les passions hostiles; il obtient d'être conduit ou général Zichy; mais ne pouvant lui parler sans témoins, il ne peut lui remettre ses dépêches. Profitant enfin d'un moment où il n'est pas observé, il monte dans une gondole, se fait conduire a prix d'argent à Mestre et, après avoir manqué de nouveau y être la victime de la population déchaînée, il revient à Vérone. Il est envoyé presque aussitôt au général d'Aspre, à qui il transmet l'ordre de venir avec des troupes à Vérone, centre des opérations de l'armée impériale.

volontaires plus brigands que soldats, trouva en Hongrie une race énergique, des chefs expérimentés, une partie de ses régiments tournés contre elle-même. Si un but mal défini, des dissensions intérieures de race et de parti, l'appui toujours dangereux de la révolution, l'intervention russe, empêchèrent la Hongrie de triompher, la victoire n'en devait pas être moins chèrement disputée.

victoire, il fallait enlever une batterie; le capitaine de Pimodan est chargé de donner l'ordre aux cuirassiers de Walmoden de s'en emparer; ne trouvant pas le lieutenant-colonel, il se met à leur tête; mais laissonsle parler lui-même, dans un opuscule où il raconte les deux campagnes auxquelles il a pris part, avec l'énergiqne simplicité d'un soldat. Il raconte ainsi cet épisode glorieux :

A la fin de l'année 1848, le capitaine de Pimodan reçut l'ordre d'aller rejoindre à Vienne le prince Windisch-Graëtz; peu de jours après, il était attaché à l'état-major Radetski, de son côté, chassé de Milan, du ban Jellachich; l'armée impériale ens'était mis en marche pour rejoindre cette trait en Hongrie le 16 décembre; après ville, mais il s'avançait avec inquiétude et quelques attaques suivies de longues hésicirconspection; car les communications tations, elle se trouvait le 30 décembre à étant interrompues, il ignorait ce qui se Moor, en face de l'armée ennemie; la bápassait sur le Mincio et l'Adige, de même taille s'engage et prend une tournure favoqu'à Vérone on ignorait ce qu'il était de-rable aux impériaux; mais, pour décider la venu. M. de Pimodan, alors à Peschiera, avait été envoyé en reconnaissance; un prisonnier qu'il avait fait, lui ayant appris la présence de Radetski à Brescia il ne consulte que son zèle, et il part pour aller lui donner des nouvelles de Peschiera, de Mantoue et de Vérone ; il rencontre le maréchal à Montechiaro, accomplit la mission qu'il s'était spontanément imposée. Radetski, reconnaissant de son empressement, heureux de sortir de sa pénible incertitude, le serre dans ses bras avec effusion et promet de penser à son avancement. La suite de la guerre le retrouve aussi courageux, aussi intelligent. Le 13 avril il part avec la brigade de Giulai, dont son escadron faisait partie, pour ravitailler Peschiera; le 5 mai il assiste à la bataille de Santa Lucia, à la suite de laquelle il obtient le grade de capitaine dans le régiment du baron d'Aspre, gardant toujours cependant son poste au

« Je criai aux soldats de me suivre, puis je pars à leur tête. Mon cheval volait comme l'éclair, les boulets sifflaient; à cent pas des pièces, deux dernières décharges de mitraille passèrent au-dessus de nous; j'arrivai sur les canons et je sabrai les artilleurs. Une des pièces, déjà remise sur ses roues, allait nous échapper; je cours aux soldats du train, je frappe l'un d'eux pour le forcer d'arrêter ses chevaux; tout à coup je vois devant moi un demi-escadron de

pas la sentence de mort, et bientôt la victoire des Austro-Russes lui ouvrit la porte de sa prison.

hussards hongrois : l'officier, suivi de son trompette, s'élance sur moi, le sabre haut. Je le perce d'un coup de pointe et retire la lame tordue et mouillée de sang. Les hus- L'Empereur nomma M. de Pimodan au sards m'entourent, me pressent, me pen-grade de major; la nation entière récompennent les bras, me serrent le cou; je les frap-sa le héros de Moor par son admiration enpe encore au visage avec le pommeau de thousiaste. Les voyageurs qui ont traversé mon sabre. Les coups pleuvent sur ma tête Vienne à la suite de ces événements, ont pu et mes épaules. Par un effort désespéré, je voir exposé partout le portrait du héros Pipousse mon vigoureux cheval; il s'élance modan; sa vie se trouvait chez tous les lien avant et m'arrache du milieu des hus-braires; sa louange était sur toutes les bousards. Je portai alors les deux mains à ma ches; il était pour les imaginations allemantête, les os du crâne étaient entaillés. » A des, frappées de cette fougue impétueuse, de la suite de ce hardi coup de main, les hus- cette valeur brillante et irrésistible à laquelsards ennemis furent rompus et la bataille le ils n'étaient point habitués, comme un de gagnée. Le lendemain le ban félicitait avec ces héros des antiques légendes, personnieffusion M. de Pimodan, et lui promettait fication du courage guerrier. Que la France la croix de l'ordre de Léopold, qu'il devait soit fière de cette gloire, elle rejaillit sur obtenir en effet. elle quoique n'ayant pas été gagnée à son service; un de ses enfants venait prouver une fois de plus que pris individuellement aussi bien que considéré en masse, en fait de valeur guerrière, le trançais n'a point

Quelque décisive que fût la bataille de Moor, on ne put ou l'on ne sut en tirer profit. On laissa les deux généraux hongrois Georgey et Perczel faire leur jonction et se retirer sur la Theiss, base de leurs d'égal. opérations militaires. Pendant ce temps, M. de Pimodam continua à avancer dans l'armée autrichienne restait inactive à Pesth; | la hiérarchie militaire; il passa bientôt au quelques combats auxquels M. de Pimodan grade de lieutenant-colonel puis de coloprit part, les batailles de Kapolna, de Pa-nel.

y

pis Bicske, de Godollo semblaient annoncer En 1855, il épousa Mlle de Couronnel, que les impériaux allaient reprendre leur issue d'une ancienne famille de Picardie et marche offensive, mais l'effet général de la se rattachant, par sa mère, à la famille de lutte était contraire aux Autrichiens; ils Montmorency,; il trouva en elle une compaquittèrent la Hongrie, le corps du ban se gne digne de l'apprécier; deux fils ont été retira à Ezseck, sur les frontières de la le fruit de cette union. Croatie. En 1855, M. de Pimodan quitta le service Après avoir assisté aux revers de l'aru.ée de l'Autriche et rentra dans la vie privée ; autrichienne, M. de Pimodan ne put assis-il occupa ses loisirs par des voy ages instructer à son retour de fortune fait prisonnier tifs, visitant entre autres les champs de dans une reconnaissance qu'il exécutait sur bataille de 1812 et recueillant ses observal'ordre du ban, il resta captif dans la forte-tions dans une publication qu'il livra il resse de Peterwardein. Dans sa prison com- peu de temps à l'impression. me dans les combats, il fut toujours lui- Telle était sa situation, quand sur l'appel ̧ même, constant contre les ennuis de la du Saint-Père, le général de Lamoricière captivité, courageux contre les angoisses alla mettre son expérience et son courage terribles d'une mort qui paraissait immi-au service de l'Eglise. Une pareille cause nente. L'Ami de la Religion et la plupart des journaux à sa suite ont reproduit les pages touchantes dans lesquelles il peint lui-même ses impressions dans ce cruel moment, la grande image de Strafford qu'il évoquait pour soutenir sa constance et les tendres souvenirs du foyer domestique, la pensée de sa mère qui venait et troublait malgré lui son cœur, où la crainte n'avait point accès. Dieu en disposa autrement, il le réservait pour une cause plus belle et une mort plus glorieuse. Georgey ne ratifia

était faite pour tenter M. de Pimodan; elle satisfaisait sa foi, son ardeur militaire, son besoin de se dévouer; il fut un des premiers à rejoindre le général. Les événements qui ont suivi sont dans la mémoire de tous; on se rappelle en particulier ce combat des Grottes oú, électrisés par leur chef, le marquis de Pimodan, quelques gendarmes pontificaux culbutèrent une bande d'envahisseurs trois fois supéricurs en nombre.

Lamoricière nomma M. de Pimodan général de brigade, et lui confia dans les der

niers temps le commandement de la place solation, car si ce mot peut paraître une de Spolète.

triste ironie, quand il ne s'agit que d'une gloire humaine, en face de la mort, qui est la plus frappante démonstration de son néant, il n'en est pas de même de cette gloire chrétienne des martyrs, de cette mort dont le souvenir reste toujours associé à la défen e d'une cause sacrée.

chacun à notre rang, avec les armes qui nous sont propres, pour la cause pour laquelle M. de Pimodan est mort, et surtout le désespérons pas d'elle. Elle est vivace, puisqu'elle a fait des martyrs; elle triomphera tôt ou tard, puisqu'on a su mourir pour elle.

Protégés par l'épée de Lamoricière, de Pimodan et des autres braves qui s'étaient joints à leur fortune, contre les agitations intérieures et l'attaque de Garibaldi, les Etats romains restaient tranquilles, et n'avaient pas subi le contre-coup des événements de Naples; il en eût été toujours ainsi Et nous tous, ses parents, ses amis, ses sans l'invasion des Piémontais. Aussi sur-admirateurs, tirons de ce glorieux trépas pris qu'indignés de cette agression infâme, un enseignement. Ne cessons de combattre, les nobles volontaires de la Papauté pouvaient à peine y croire; ils ne pouvaient surtout se faire à l'idée que l'armée française en restât l'impassible spectatrice, et s'attendaient à lui voir repousser par la force cette insolente violation du droit des gens. M. de Pimodan était dans cette per suasion et, noblement jaloux des lauriers qu'il croyait devoir être cueillis par d'autres, il s'écriait, dans sa dernière lettre à madame de Pimodan, avec un élan qui le peint tout entier : « A d'autres la gloire et les combats. » Mais cet espoir et cette crainte n'avaient point de fondement. La petite Souscriptions en faveur des chrétiens de Syrie. troupe de Lamoricière devait rester seule en face de l'ennemi, et ses lauriers sanglants ne devaient point être partagés.

Comte de BOURBON-LIGNIÈRES.

Œuvre des Ecoles d'Orient,

53 LISTE.

Mgr l'archevêque de Sens, deuxième verseDes plumes plus autorisées que la mien- ment des offrandes recueillies dans son diocèse, 2,500 fr. Mgr l'évêque d'Aire, deuxième verne ont peint et peindront cette lutte héroï-sement des offrandes recueillies dans son dioque de 11,000 hommes contre 45,000, ces cèse, 2,000 fr.—Mgr l'évêque d'Arras, cinquième jeunes français, soldats aguerris quand plu- versement des collectes recueillies dans son diocèse, 10,000 fr. sieurs n'étaient pas même des hommes, se Mgr l'évêque de Saint-Claude, premier versement des offrandes recueillies dans précipitant sur les phalanges ennemies, in- son diocèse, 2,500 fr. Mgr l'évêque de Blois, différents au nombre et aux obstacles, ne cinquième versement des offrandes recueillies cédant qu'à l'impossibilité absolue, acca- dans son diocèse, 1,500 fr. Mgr l'évêque de blés plutôt que vaincus. Il faudrait repréTournay (Belgique), premier versement des offrandes recueillies dans son diocèse, 24,000 fr. senter à part leur valeureux général, à la Mgr l'évêque d'Orléans, septième versement fois ardent et inébranlable, les animant par des offrandes recueillies dans son diocèse, 6,000 son exemple, les ramenant trois fois au fr. Un anonyme, 3 fr. Mme la comtesse combat, le faisant durer, malgré des chan-d'Auger, 200 fr. M. l'abbé Houbeneck, 20 fr. Le journal le Monde, sixième versement, 3,000 ces si inégales, jusqu'au moment où, le ver-. M. Conesse, 5 fr. M. Philbert, 10 fr. tre percé de deux balles, il tombait, sanM. l'abbé Letimonnier, souscripglant, entre les mains des Piémontais, par- tions recueillies à Avranches par ses soins, 95 fr. mi lesquels il exhala, quelques heures après, Un anonyme, par les mains de S. E. le cardison âme de martyr.

Dans ces luttes glorieuses où la vie humaine est en jeu, il y a toujours un nom qui résume et personnifie en lui tous les traits épars d'héroïsme individuel; pour le combat de Castelfidardo, ce nom sera celui de M. de Pimodan.

Que cette gloire pure et sainte, qui sera éternellement attachée à son nom, soit la consolation des siens; qu'elle soit, au milieu de sa profonde douleur, celle de sa noble veuve. Oui, l'on peut parler ici de con

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M. J., 40 fr.

nal archevêque de l'ar's, 60 fr.- Un anonyme,

M.. Templeau,

D., 5 fr.- Un anonyme, 5 fr.
curé au Douhet, près Saintes, 15 fr.
Montant de la présente liste. 51,958 »
Montant des listes précédentes. 1,474,568 30
Total à ce jour.

1,526,526 30

FAITS DIVERS

L'Académie des beaux-arts tiendra sa séance publique annuelle le samedi 6 octobre pro

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Le socle de granit des Vosges est parfaite

chain. Elle distribuera, les grands prix de peinture, sculpture, architecture, gravure en taille-ment approprié au caractère de la statue. Il douce, gravure en médaille et pierres fines, et porte sur deux des côtés le nom des victoires de composition musicale. les plus éclatantes remportées par Jourdan: Wat tignies, Arlon, Fleurus, Aldenhoven. »>

M. F. Halévy, secrétaire perpétuel, lira une notice sur la vie et les travaux de M. le baron Boucher Desnoyers.

La statue de Jourdan est érigée sur la place Tourny. L'année prochaine, Limoges verra s'élever la statue du général Bugeaud.

Hier matin, une forte détonation a causé une certaine émotion parmi les habitants de la -Les corps de la garde impériale ont pris rue des Francs-Bourgeois, au Marais. On n'a part, comme ceux de la ligne, aux congés de pas tardé à en connaître la cause: une chau- semestre delivrés aux officiers et aux hommes dière contenant de l'eau de Cologne en ébulli-de troupe, à partir du 1 octobre. Le nombre tion venait de faire explosion dans l'officine de de ces congés, dans les corps d'infanterie de M. Pagaud, distilla eur. la garde est, en moyenne, de 250 hommes par régiment.

Personne, heureusement, n'a été atteint par les débris de la chaudière, qui a volé en éclats; Divers corps d'artillerie, de cavalerie et du mais le liquide enflammé s'étant répandu com- train des équipages, n'ont pu jouir de la même me une lave incandescente à travers la pièce faveur, en raison du nombre d'hommes nécesoù le feu à éclaté, l'incendie s'est communi-saires pour les soins à donner aux chevaux, qué à des spiritueux, qui lui ont donné plus d'action.

Les sapeurs-pompiers de l'imprimerie impériale sont arrivés assez à temps, dit le Siècle, pour paralyser l'action des flammes. Grâce à leur activité, le chiffre des dégâts ne s'élève pas à une somme considérable.

- Dimanche dernier s'est faite, à Limoges, avec beaucoup de solennité, l'inauguration de la statue du maréchal Jourdan.

nombre déjà sensiblement diminué par les congés précédemment accordés dans un but d'économie, en même temps que pour rendre à leurs familles les militaires reconnus pour en être les soutiens.

Mercredi soir ont encore eu lieu à Cherbourg des expériences de lumière électrique à bord de l'aviso le Dauphin. L'intensité en était toujours considérable, et nous avons remarqué sa permanence en dehors des moments d'éM. Lafont de Villiers, général commandant la clipse produits à dessein pour former des si21a division militaire, présidait la cérémonie gnaux. Elle tient à ce qu'elle est produite par au nom de l'Empereur, le maréchal Baraguey-des procédés mécaniques, et il faut reconnaîd'Hilliers n'ayant pu, à cause de sa santé, ac-tre que c'est un immense avantage sur la pile, cepter cette délégation.

:

Nous lisons dans le Mémorial d'Aix, du 30 septembre:

dont les effets sont temporaires ou qu'on ne On remarquait, parmi les invités, un grand peut maintenir qu'en renouvellant les agents nombre de membres de la famille du maréchal chimiques. Sans réflecteur, sans lentille, cette, Jourdan M. le comte Pisani-Jourdan, colonel machine à 4 disques produit une lumière équid'artillerie; M. le vicomte Lemercier, député valente à celle de 150 lampes Carcel. La force de la Charente-Inférieure: M. Armand Noua motrice pour la mettre en mouvement est celle lhier, député de la Haute-Vienne; M. Dulim-d'un cheval et 1 0/0 vapeur. bert, préfet du Gard; et, parmi les étrangers : M. Charles de la Guéronnière, préfet des Vosges; M. Salles, préfet de la Creuse; M. Hippolyte Lézeau, premier président de la Cour de « Il est bruit, depuis deux jours, de la doNancy; plusieurs sous-préfets de la Haute-Vien-nation qu'un de nos honorables compatriotes ne et de la Creuse; M. le comte de Cardeilhac, faisait à la ville d'Aix d'une collection de tachef de section au ministère d'Etat; M. de bleaux, bronzes, marbres, antiquités, statuetChampagnac, chef de section au ministère de tes, curiosités et objets d'art de toute nature, l'intérieur; M. le duc d'Isly, membre du con- Midi. Cet acte de munificence, vraiment prinl'une des plus belles et des plus importantes du seil général de la Dordogne, et enfin M. Elias cière, serait accueilli avec autant de gratitude Midi. Cet acte de munificence, vraiment prinRobert, l'auteur de la statue. que d'admiration par la génération actuelle et la postérité la plus reculée. Le conseil municipal se serait réuni, dit-on, hier, pour s'occu

La nouvelle statue a été très-admirée, dit le Courrier de Limoges. La pose du général est simple et noble à la fois. Il porte la main sur son sabre et semble prêt à donner un comman- per de cette libéralité."» dement; sa tête nue respire la force et l'éner- Le Moniteur de la Côte-d'Or de Dijon congie. Un manteau posé négligemment sur son tient la relation d'un crime qui vient d'être épaule laisse entrevoir une partie de son uni-commis dans la commune de Senailly. Une jeune forme de général de la République. fille de vingt ans a assassiné son père et tenté ensuite de se donner la mort.

« L'œuvre de M. Elias Robert est parfaitement réussie, et fait le plus grand honneur à l'artiste qui l'a créée.

Le cadavre du père, homme de quarantehuit ans, a été trouvé gisant au pied d'un lit,

couvert seulement d'une chemise, le dos souillé de boue et des feuilles de peuplier collées sur la peau; on remarquait vers la tête de graves blessures par lesquelles une gran le quantité de sang s'était répandue dans la chambre.

sait formellement. A la suite de cette vive

par S. M. I. Nacir Eldine Chah. C'est une de ces réformes, au premier coup d'oeil, peu brillantes, mais essentiellement utiles et civilisatrices, qui couronnent les efforts du jeune s ›uverain de la Perse. Les 200,000 autres familles des tribus nomades de son empire finiront tôt ou tard par être rendues à l'agriculture et au commerce.

Lucie Migniot nia d'abord, mais, pressée de questions, elle finit par avouer son crime. La veille de son accomplissement elle s'était que rellée avec son père à propos d'un mariage qu'elle désirait contracter et auquel il s'oppo-Marcellin à Grenoble, rive gauche, trouva la La diligence faisant le service de Saintdiscussion, elle avait a tendu que son père de la Renaudière. En cet endroit, la route se chaussée envahie par l'Isère, sur le territoire fût endormi; puis, armée d'un tranchet, elle s'était introduite dans sa chambre, et, tenant l'instrument des deux mains, à la clarté de la lune, elle en avait asséné des coups de toutes

ses forces sur la tête de la victime.

Ensuite elle l'avait jeté à bas de son lit et traîné par les pieds sur le palier pour lui faire respirer l'air et le rappeler à la vie. Voyant alors qu'il ne faisait aucun mouvement, elle avait été tellement bouleversée, qu'elle l'avait de nouveau traîné dans la chambre, où il a été trouvé, et avait aussitôt appelé au secours. Après tous ces aveux, Lucie Migniot fut placée sous la surveillance de la gendarmerie, en attendant qu'elle fùt conduite en prison.

Le 28, vers midi, comme elle était gardée dans sa chambre par un gendarme, elle lui demanda de laisser la porte ouverte pour donner de l'air, et, feignant de chercher quelque ct.ose sur une table, elle s'enfuit en enfermant à clé son gardien.

Ce dernier, sans perdre de temps, sauta par la fenêtre, élevée de quatre mètres au-dessus du sol, et se mit à la poursuite de la prévenue, qu'il avait vue se diriger du côté de la rivière. Mais elle s'était jetée dans un puits, situé à une petite distance. Elle en fut retirée aussitôt par le gendarme, aidé de deux habitants. On put la rappeler à la vie, et la conduire ensuite à la

maison d'arrêt de Semur.

trouve élevée au-dessus des terres et deux fos

sés assez profonds la bordent de chaque côté. de quelques minutes, la hauteur de l'eau deLe conducteur essaya d'avancer; mais au bout venant de plus en plus considérable, il devint dissent pied. La plaine n'étant plus qu'un lac, fortement à craindre que les chevaux ne peril était très-difficile de suivre la direction véritable, et si malheureusement les roues de la voiture se fussent engagées dans une des contre-pentes, une catastrophe était inévitable. Les voyageurs poussaient des cris de détresse. Le conducteur fit arrêter; l'eau commençait à envahir l'intérieur et le coupé. Fort heureusement, un bateau dirigé par les habitants de la Renaudière, qui ont fait preuve du plus grand dévouement, vint recueillir les voyachevaux au secours de la voiture ne put jamais geurs. Un postillon qui arrivait avec deux en approcher et faillit lui-même être entraîné, le recueillir dans une barque. Les chevaux ont ainsi que ses chevaux; mais on est parvenu à lidement amarrée à un arbre, on l'a retrouvée été également sauvés. Quant à la diligence, so

le lendemain sans avarie.

On lit dans le Courrier du Bas-Rhin : Il est arrivé lundi dernier, dans la vallée de Hansbach, un événement qui sert de sujet à toutes les conversations à cinq ou six lieues à la ronde.

-La Vékaia, journal officiel de la cour de Téhéran, annonce l'accomplissement d'une meUn riche particulier de Hausgauen a été trouvé, vers neuf heures du matin, dans sa sure importante: les 30.000 familles de pâtres nomades et vivant jusqu'à présent de la vente chambre, baigné dans son sang. Il avait un œil des bestiaux ainsi que du brigandage viennent sorti de son orbite. Il tenait un chapelet à la d'être colonisées et domiciliées dans des tour-main gauche; son cadavre, couché en long sur gades construites, aux frais de la couronne, de la porte, et 1 a fallu entrer par une fenêtre le parquet, a mis des obstacles à l'ouverture

sur la rive droite de l'Araxe inférieur et dans

pour pouvoir pénétrer dans la chambre.

-On a décidé de modifier l'empreinte de la nouvelle monnaie de nickel que l'on frappe en Belgique. Au lieu du lion héraldique, elle portera le buste du roi.

les plaines de Mogane. La tribu belliqueuse de Chahsévène, à laquelle ces colons appartiennent, était depuis des siècles l'effroi des habitants paisibles de ces parages, mais surtout des marchands dont elle pillait les caravanes. Désormais les Chahsévènes, forcés de faire partie d'une population agricole et sédentaire, - Le 22 de ce mois, dit le Messager de Mouaugmenteront le chiffre des laboureurs du lins, le nommé Guillaumin (Jean), âgé de soixanpays de plus de 150,000 individus. Leur chef te-douze ans, de la commune de Cérilly, renmilitaire (serdar), Aziz Khan, qui aida le gou-trait chez lui, vers huit heures et demie du vernement à effectuer la colonisation de ses soir, lorsque, arrivé au lieu dit de Gennetières, subordonnés, fut généreusement récompensé à environ quarante pas de son petit-gendre,

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