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que je relève est une odieuse calomnie; c'est | Jésus-Christ n'a-t-elle pas depuis dix siècles de plus, dans les circonstances délicates où nous nous trouvons, une sorte de provocation aussi imprudente qu'injuste et cruelle.

pour bouclier une souveraineté temporelle, en dehors de tous les autres Etats? Or, aujourd'hui, il n'est plus question de savoir si le chef «Que la France achève son œuvre en Chi- de la chrétienté gouvernera de telle façon ou ne, non par des traités de paix dérisoires et commandera à telles contrées: il s'agit de déci funestes, mais par une occupation sérieuse et der s'il descendra du rang de souverain, pour puissante; qu'elle assure la liberté de nos mis- n'avoir plus à choisir qu'entre la condition de sionnaires et la tranquillité de nos frères catho-sujet et celle de proscrit. On nous accuse aussi liques, en faisant sentir partout dans ce vaste empire la pointe de sa glorieuse épée, alors, soyez en sûr, les évêques n'auront pas besoin de vos invitations pour célébrer le triomphe de la foi, ni pour louer et bénir vivants ou morts les auteurs de cet immense bienfait, parce qu'alors, mais alors seulement, il sera vrai de dire que le drapeau de notre pays a précédé et protégé la croix.

« Agréez, Monsieur le rédacteur, l'assurance de ma considération distinguée.

at P. L. évêque d'Arras. »

On vient de lire dans les églises et chapelles du diocèse de Bordeaux la lettre pastorale suivante de S. Em. le cardinal Donnet, en faveur de l'OEuvre du Denier de Saint-Pierre :

Nos très-chers frères,

Plusieurs fois déjà nous avons fait arriver jusqu'à vous notre cri d'alarme et l'expression de nos douleurs. Les catastrophes se succèdent avec une inexorable logique, comme les diverses parties d'un drame, vers un dénoûment prévu, voulu et préparé. La révolution arrive à son but, marquant ses étapes par des crimes, et le moment n'est peut-être pas éloigné où elle dictera des lois au monde épouvanté.

de compromettre la cause de l'Eglise, et, sous prétexte que le Pontife-Roi n'a pas l'intelligence des besoins de son temps, on nous engage à prêter l'oreille aux enseignements de je ne sais quels évangélisateurs d'un droit nouveau qui ne serait pas seulement une déclaration de guerre au catholicisme, mais la négation de tous les principes sur lesquels reposent les sociétés humaines.

Quand le calme se sera fait dans les âmes, on se demandera comment, dans un siècle si fier de lui-même, le sens moral a pu être perverti à ce point, et comment le plus ancien, le plus généreux, le plus paternel des souverains, a pu être délaissé et trahi sans que la conscience universelle se soit soulevée d'indignation.

La fille aînée de l'Eglise ne saurait faire cause commune avec deux puissances dont l'une prépare et l'autre exécute ce que nous voyons. Notre dignité, notre avenir national, les intérêts de la religion et les traditions de notre histoire ne sont-ils pas solidaires? Seuls, les hommes qu'égare la passion politique ou la haine du catholicisme ne veulent pas voir les malheurs de tout genre qui seraient la conséquence inévitable des projets dont le Sénat piémontais vient de recevoir la confidence. On oublie trop facilement que les souffrances de l'Eglise deviennent les souffrances de l'huma→ nité tout entière; quand la justice est sacrifiée, il se fait au fond des âmes d'incurables blessures.

L'attitude du Souverain-Pontife et sa dernière allocution ont tracé à l'épiscopat sa ligne de conduite. Les évêques n'ont pas failli en face Qui ne voit, en effet, qu'il y a dans tout ce de l'épreuve, et l'histoire leur rendra cette jus- qui se passe en Italie plus qu'un intérêt dynas➡ tice, qu'après avoir dénoncé le péril, leur pa- tique, plus que la cause d'un peuple ! N'est-ce role a retenti, sévère et accusatrice, pour stig- pas l'intérêt du monde religieux qui est en matiser le mensonge et l'usurpation. jeu? n'est-ce pas la cause de deux cents milNon, la postérité n'oubliera pas les protesta-lions de catholiques qui est engagée, la liberté tions épiscopales qui étonnent la pusillanimité des consciences qui est compromise? Car si la de quelques hommes de notre temps. Elle re-force des choses exige que le vicaire de Jésusdira avec une noble fierté ces oraisons funèbres Christ, qui jadis a régné dans les catacombes, pleines d'indignation et de larmes, de patriotisme et de loi, où l'éloquence de la chaire a su trouver ses plus sublimes inspirations.

ne puisse plus gouverner son immense troupeau qu'affranchi du joug de toute autorité temporelle, et si, selon la parole de tant de graves publicistes, il n'y a d'indépendance pour le Pontificat que dans la souveraineté, ne devons-nous pas protester contre tout ce qui tendrait à la destruction, à l'affaiblissement même de cette souveraineté ?

Cependant, nous n'ignorons pas que ces manifestations solennelles, tout en soulageant les consciences honnêtes, ont aussi suscité des récriminations. On a prétendu, et cette erreur a été exploitée avec une déplorable insistance, que nous sortions du domaine spirituel, comme Aussi, si tous les hommes ne sont pas en si porter atteinte à la libertè du Siége aposto-mesure de discuter la question du pouvoir temlique, n'était pas une violation de ses droits porel des Papes, tous gémissent instinctiveles plus sacrés? L'indépendauce du Vicaire dement de ce qui se trame contre la plus respec

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table autorité de ce monde. Ce sentiment a surgi des profondeurs de la conscience publique; il est né de la foi nationale, en dehors de toute sollicitation de parti ou d'école; il est sorti des entrailles mêmes de nos populations catholiques, qui attendent avec confiance le jour d'une solennelle réparation.

Pour vous, continuez à prendre votre part des souffrances du Vicaire de Jésus-Christ; soyez toujours avec lui, quel que soit l'avenir qui lui est réservé, et entourez sa douleur de votre tendresse filiale. Qu'on vous voie vous envelopper de votre tristesse comme d'un manteau, et que votre deuil apparaisse comme une juste et digne protestation.

Des enfants de l'Eglise se sont rangés sous le drapeau d'un guerrier dont la France s'honore, qui fit resplendir au soleil d'Afrique sa

dons la main pour lui. Un fils ne rougit pas de demander pour un père. Notre voix sera entendue, et Pie IX obtiendra de l'amour de ses enfants ce qu'il ne saurait recevoir de la pitié de son spoliateur.

En conséquence, nous recommandons instamment l'œuvre du denier de Saint-Pierre à votre charité. MM. les curés, aumôniers et vicaires ne négligeront rien pour la développer. Ils pourront s'adjoindre les laïcs les plus influents et les mieux disposés; et sans qu'il soit nécessaire d'organiser des comités en dehors de celui qui existe déjà, ils arriveront à des résultats consolants.

Nous publions la lettre suivante de Mgr

Alger, le 16 octobre 1860.
Très-Saint-Père,

Le clergé de l'Algérie, intimement lié de sentiments à son évêque, éprouve le besoin de déposer aux pieds de Votre Sainteté l'expression de son amère douleur, en présence des attentats inouïs qui se consomment en Italie et dans les Etats du Saint-Siége apostolique.

vaillante épée, e arracha la capitale aux hor-l'évêque d'Alger, à Sa Sainteté le Pape reurs de la guerre civile. Une seule auréole lui Pie IX : manquait une récente infortune vient de lui procurer par ce je ne sais quoi d'achevé que donne le malhenr aux grandes âmes. Une jeunesse d'élite a succombé dans une lutte inégale. Bordeaux comptait là plusieurs de ses enfants: l'un d'eux (1) est mort en léguant à sa famille la gloire de son sacrifice; trois autres (2) ont rapporté à leurs héroïques mères, avec la joie d'un retour presque inespéré, les témoignages éclatants de leur fidélité et de leur courage. Combien que leurs parents ne L'insolent mépris de tous les droits, l'hyreverront jamais et dont le sang versé devient l'une des plus terribles accusations! Venus de pocrisie jointe à la violence, le blasphème pays divers, sortis de tous les rangs de la so-uni à la ruse, un roi catholique s'associant ciété, ils n'avaient qu'une pensée, celle de dé- aux abominables intrigues d'un audacieux fendre l'Eglise. Que Dieu console ceux qui les aventurier, et après avoir renié les usurpaaimaient sur la terre et les couronne dans sa tions tentées au moyen de la trahison et de gloire : ils ne voulaient être que soldats, ils l'or, les accaparant à son profit; les ont été martyrs: Visi sunt oculis insipientium principes les plus horribles ouvertement mori, illi autem sunt in pace. (Sap. in.) Bordeaux est la première ville qui ait payé préconisés, sous le prétexte aussi inson tribut à la mémoire du général de Pimodan juste qu'insensé de l'unité italienne; le et de ses frères d'armes. Nous devons aussi à sang des courageux défenseurs de la relinos bien-aimés diocésains la justice qu'ils ont gion et de l'ordre coulant par torrents, sous contribué dans une mesure satisfaisante à la une forêt de glaives impies, dans un exéréalisation de l'emprunt pontifical, et ont ac- crable guet-apens; le peuple fidèle terrifié, cueilli une première fois, avec empressement, la licence encouragée, le régicide récoml'œuvre du Denier de Saint-Pierre. Aujourd'hui, devons-nous nous arrêter et mettre un terme devons-nous nous arrêter et mettre un terme aux témoignages de notre filial dévouement au

vicaire de Jésus-Christ?

pensé, l'Eglise spoliée et outrageusement élevée punis de leur fidélité par la prison diffamée, ses ministres de la dignité la plus Les besoins sont plus grands que jamais. La ou l'exil; toutes les lois bouleversées, Rosource des revenus publics ayant été tarie par me elle-même officiellement menacée, après de récentes invasions, le Pontife suprême, l'envahissement des plus belles provinces avec les charges immenses auxquelles il doit du royaume dont elle est la capitale illustre et veut satisfaire, n'a d'autres ressources qu'un et sainte ; et toutes ces horreurs se dénouvel appel au monde catholique. Il vous l'a-ployant sous les regards de l'Europe stupédresse par notre intermédiaire, et nous ten-faite, mais jusqu'à ce jour impassible, voilà,

(1) M. Alphonse Mesnard, mort à l'hôpital dosimo. (2) MM. de Puységur, Lapenne et Golfin.

Très-Saint-Père, ce qui émeut profondément les cœurs catholiques et, en particuliers, votre clergé algérien et les vrais fidėles commis à sa garde.

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Nous faisons des vœux, Très-Saint-Père, | que asssez considérable. Les deux cantons des vœux mêlés d'indignation, d'épouvante spécialement intéressés dans la question, et de larmes, pour que le bras du Seigueur ceux du Tessin et des Grisons, ont délégué daigne arrêter enfin cet atroce fléau, qui à la conférence : le premier, M. Jauch, ne menace pas moins la solidité des trônes membre de la précédente législation fédéque la liberté de l'Eglise, pour que Votre rale; et le second, M. Latour, député au Sainteté n'en soit jamais réduite à repren-conseil national actuel. Quant à la cour de dre le bâton de l'exil; pour que les solen- Rome, elle a pour délégué son chargé d'afnelles paroles de sa dernière allocution, faires lui-même en Suisse, Mgr. Bovieri. non-seulement retentissent dans le monde Le correspondant ajoute : entier, mais qu'elles trouvent des échos au fond de toutes les consciences et de tous les cœurs.....

bre. Le lendemain, il a assisté à l'office religieux Mgr Bovieri est arrivé à Berne le 2 novemordinaire dans l'ancienne église des Dominicains, Nous comprenons même, à l'exemple de affectée tout à la fois (jusqu'à l'édification de la Votre Sainteté, dans nos prières, ceux que belle église catholique qui se construit à côté de les foudres du Siége Apostolique ont jus-culte protestant en langue française et aux cél'hôtel de ville cantonal) à la célébration du tement frappés et ceux que flétrit l'indigna- rémonies de la confession catholique. tion du monde catholique, afin qu'ils re- Deux réunions ont déjà eu lieu dans le palais connaissent la noire ingratitude de leur fédéral. Le représentant du gouvernement fédé conduite et la profondeur de leur ambi-ral, M. Frey Herosé, et le représentant du Sainttieux aveuglement.

Nous serions heureux, Très Saint-Père, que cette faible expression de sentiments unanimes pût n'être pas indifférente à Votre Sainteté dont nous sollicitons avec ardeur la bénédiction, et dont nous sommes, Très-Saint-Père,

les très-humbles et très-obéissants
serviteurs,

Au nom du clergé de l'Algérie,
+ LOUIS-ANTOINE AUGUSTIN,
Evêque d'Alger.

Après la cession de la Lombardie au Piémont, nous avons plusieurs fois entretenu nos lecteurs de la situation anormale des cantors suisses du Tessin et des Grisons, soumis à la juridiction ecclésiastique des évêques de Côme et de Milan.

Siége, Mgr Bovieri, ont fait preuve l'un et l'autre des dispositions les plus conciliatrices. La conférence aboutira sans doute ou à l'érection d'un seul diocèse pour toutes les populations de la Suisse italienne, ou à l'établissement de deux évêchés comprenant, l'un les Grisons, l'autre le canton du Tessin.

En attendant, voici une esquisse statistique des diocèses suisses actuellement existants: Ces diocèses sont au nombre de ciną. L'evêché de Coire comprend en premier lieu tout le canton des Grisons, à l'exception de la vallée de Poschiavo, annexée aux évêchés lombards, puis les cantons d'Uri, Schwyz, Unterwald, Zug, ainsi que les faibles portions catholiques des cantons d'Appenzell, Zurich et Glaris.

L'évêché de Saint-Gall forme, à lui seul, un Idiocèse qui ne dépasse pas la limite du territoire cantonal.

L'évéché de Bâle embrasse le canton de ce leure, Lucerne, Argovie (à l'exception d'une nom, les cantons de Thurgovie, Schaffhouse, Soseule paroisse qui relève de l'évêché de Coire), enfin, les districts catholiques du Jura français, qui faisaient partie du département du MontTerrible sous la première République.

L'évêché de Lausanne et de Genève, dont le tiLes populations réclamaient depuis long-tulaire réside à Fribourg, administre le canton temps leur séparation des évêchés Jom- de Fribourg, les parties catholiques des cantons bards. Plusieurs membres du gouvernement de Neuchâtel, Genève et Vaud, ainsi que la parfédéral voulaient opérer cette séparation tie savoisienne de la paroisse de Thonex. L'évêché de Sion se compose du Valais tout ensans l'autorisation préalable du Souverain-tier, sauf la paroisse de Saint-Gingolph et du disPontife. Mais les conseils de la raison l'ont trict d'Aigle dans le canton de Vaud. emporté; on a demandé à s'entendre avec On a remarqué qu'une des premières visites que Rome, et, en ce moment, des conférences ont lieu à Berne pour le règlement définitif de cette affaire.

Mgr Bovieri a faites à Berne a été au président qui est sorti des rangs du clergé protestant, où du gouvernement cantonal bernois, M. Schenk, i occupait une place distinguće, pour entrer dans la sphère politique et administrative de son

canton.

D'après une correspondance du Constitutionnel, le gouvernement fédéral s'est fait représenter dans ces conférences par Mgr de Langalerie a prononcé une allocule président de la Confédération lui-même, tion au service funèbre qui a été célébré le M. Frey-Herosé, originaire du canton d'Ar- 7, dans la cathédrale de Belley, pour les dégovie, où se trouve une population catholi-fenseurs du Saint-Siége, et plus particuliè

rement pour le jeune Léopold de Lippe. | deur, la beauté, l'immortalité de l'Eglise, et deNous publierons bientôt sur ce jeune vo- vait exciter pour la lutte et le sacrifice, le courage et l'ardeur de tous ls chrétiens. lontaire une intéressante notice qui nous La première division des élèves du petit sémiest adressée par M. Martin, curé de Ferney, naire de Be'lay assistait au service. Léopold de si honorablement connu par ses remarqua- Lippe, tué sur le champ de bataille de Castelfibles travaux de discussion historique et re-dardo, avait été élève de la maison. Un ancien élève de la maîtrise de la cathédrale, Henri Duligieuse. plâtre, a été préservé après avoir combattu jus

«Nous pensons avoir dit assez haute-qu'au dernier moment. ment, dit Mgr l'évêque d'Alger, notre dou- Le Courrier des Alpes annonce que M. leur et notre indignation de ce qui se pas- le marquis Costa de Beauregard vient de se, à ciel ouvert, dans la malheureuse Italie partir pour Rome. Il va déposer entre les depuis les solennels traités destinés, disait- mains du Saint-Père les exemplaires de la on, à la pacifier sans retour. »> belle adresse que nous avons publiée. Elle a été déjà signée par 38,713 catholiques de Savoie. Un grand nombre d'autres exemplaires sont couverts de signatures; mais ils n'étaient pas encore arrivés à Chambéry.

Après avoir donné communication de l'allocution du Souverain-Pontife, le prélat annonce qu'il a célébré lui-même un service funèbre pour « honorer la glorieuse mémoire des héros morts au champ de la foi pour la défense de la religion et du SaintSiége. Des prières publiques seront récitées à la même intention dans toutes les églises du diocèse. Il engage le clergé « à défendre énergiquement les saines doctrines professées par le monde entier et par l'épiscopat,» à venir au secours de Pie IX par la prière et l'aumône.

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*

Dans une circulaire que nous reproduirons prochainement, Mgr l'évêque d'Autun On nous écrit de Nevers qu'un très-grand annonce « qu'il se propose d'établir et d'ornombre de fidèles de la ville et des campa-ganiser dans son diocèse l'OEuvre du Denier gnes, se pressent à l'évêché pour prier au-de Saint-Pierre. » Il recommande en même près du corps du pontife qui possédait à temps à la générosité du clergé l'établisseun si haut degré l'affection et la confiance ment des Pères Récollets qui se consacrent de tous ses diocésains. aux missions du diocèse.

d'hui.

On lui prépare, pour demain, de grandes funérailles. Le cardinal-archevêque de Dans son numéro du 6 novembre, le JourBordeaux, l'archevêque de Bourges, mé-nal de Rome fait les plus grands éloges de tropolitain de Nevers, les évêques de Mou-l'oraison funèbre des volontaires catholiques lins et de Limoges sont attendus aujour-prononcée par Mgr l'évêque d'Orléans. Il annonce que le texte du discours, tel qu'il a Mgr Dufêtre a choisi pour légataire uni- été publié par l'Ami de la Religion, a été versel M. Crosnier, vicaire général. Il a traduit en italien et se vend à Rome. La laissé ce qu'il possédait aux œuvres du dio- feuille officielle, après avoir analysé l'oraicèse et aux pauvres de sa ville épiscopale. son funèbre, en reproduit les principaux Son cœur sera déposé dans le sanctuaire passages. de Saint-Gitdard. C'est la maison mère des La douzième assemblée générale des asSœurs de la charité de Nevers, dont Monsei-sociations catholiques de l'Allemagne et de gneur était le supérieur, et à laquelle il avait l'Autriche, réunie à Prague, a voté une toujours témoigné un dévouement spécial. adresse à Mgr l'archevêque de Fribourg et On nous écrit de Belley, le 10 novembre: à tout le clergé catholique du grand-duché de Bade. Elle les félicite de l'énergie qu'ils thédrale de Belley, le 7 de ce mois, pour les vic- ont déployée dans l'affaire du concordat, times qui ont succombé en défendant les droits qui a été sacrifié « à la haine de la sainte du Saint-Siége. L'assistance était nombreuse et Église, aux fausses théories politiques et à choisie. Mgr l'évêque est monté en chaire, après des passions de toute espèce." l'évangile, et il a fait, en termes éloquents, l'éloge des défenseurs de la Papauté; il a établi que leur dévouement héroïque prouvait la gran

Un service solennel a été célébré dans la ca

P. LAMAZOU.

$ CHRONIQUE,

les siéges mémorables soutenus par cette place.

En 1450, Gaëte, attaquée pendant plusieurs mois par Alphonse V, roi d'Aragon, ne fut pas prise.

Un décret du 10 novembre convoque les électeurs de la quatrième circonscription du Pas-de-Calais. pour les 9 et 10 décemEn 1707, après trois mois d'attaques vibre prochain, à l'effet d'élire un député en goureuses, les Autrichiens furent obligés remplacement de M. Lefèvre-Hermand, dé-d'abandonner leurs opérations contre la cédé.

On se rappelle la demande formée par M. Leymarie contre le Moniteur et plusieurs autres journaux devant le tribunal civil de la Seine, afin d'obtenir l'insertion de sa lettre, en réponse au discours prononcé par M. Baroche, président du conseil d'Etat, dans la séance du Corps législatif du 10 juillet 1860.

L'affaire a été appelée pour la seconde fois, vendredi dernier, devant la première chambre du tribunal. Mais l'avocat de M. Leymarie, M Andral, ayant demandé au tribunal de fixer une audience spéciale, eu égard à l'importance de l'affaire et au nombre des avocats engagés, l'affaire a été indiquée pour l'audience du 23 de ce mois.

ville.

En 1734, assiégée par une armée francoespagnole, Gaëte, avec 1,500 hommes, résista à une force de 16,000 bons soldats. Elle ne se rendit, au bout de cinq mois, que par suite de la mésintelligence qui se mit parmi les troupes de la garnison.

En 1799, les Napolitains ayant pris peur de l'armée française et ayant ouvert, sans combat, les portes de Gaëte à l'avant-garde de Championnet, il n'y eut pas de siége.

En 1806, pendant six mois, Gaëte repoussa toutes les attaques de l'armée française. Mais il faut observer que la mer étant alors à l'assiégé, la place pouvait se ravitailier sans cesse, et qu'elle était fournie par les Anglais de munitions de bouche et de munitions de guerre ; en second lieu, la garnison n'était inférieure que de moitié aux troupes d'attaque, 6,000 assiégés contre 12,000 assiégeants; enfin, les bouches à feu de l'attaque étaient moins considérables que celles de la défense.

Une intéressante solennité a réuni le 31 octobre, dans l'enceinte de la cour d'Alger, l'élite de la population musulmane. Il s'agissait de la prestation de serment des magistrats nommés en exécution du décret du 31 décembre 1859, portant réorganisation Le Moniteur de l'Armée, après avoir de la justice musulmane. Voici la formule décrit et examiné les points d'attaque de de serment dont il leur a été donné lec-Gaëte, soit par terre, soit par mer, arrive

ture:

aux conclusions suivantes, qui forment le résumé de son remarquable travail :

« En présence de Dieu et des hommes, je jure et promets en mon âme et conscience de rester fidèle à l'Empereur, de bien et religieusement « Sur un développement de huit kiloremplir mes fonctions, et de me conduire en mètres environ, la place de Gaëte, enfermée tout comme un digne et loyal magistrat. » dans une presqu'île bien défendue de toute Chacun de MM. les cadis, bach-adel et part, n'est attaquable régulièrement que adel, des 50 circonscriptions judiciaires de sur un développement de 5 à 600 mètres; l'arrondissement d'Alger, a été successive- l'ennemi peut en être tenu longtemps éloi ment appelé et a prononcé debout, et la gné, si l'assiégé occupe successivement et main levée, la parole suivante: nahfel, je défend vigoureusement les positions que la le jure. nature a pris soin de placer en avant de la gorge de l'isthme; les approches mêmes de D'après le Toulonnais, l'escadre française la place offrent à l'assiégeant d'immenses devant Gaête, va rentrer à Toulon pendant difficultés, et si la mer est à l'assiégé, on si l'hivernage; la Gazette du Midi, en don-même elle est neutre, la défense peut se nant la même nouvelle, ajoute qu'il ne res- prolonger indéfiniment, » tera dans les eaux de Naples qu'un seul navire.

Le Moniteur de l'Armée, dans une étude topographique sur Gaête, « dernier réduit d'une armée dont la lutte inégale n'est point aujourd'hui sans gloire,» rappelle

Plusieurs journaux annoncent que l'ordre vient d'être donné, par le ministre de la guerre, de diriger sur Rome tous les hommes disponibles des dépôts des régiments et bataillons faisant partie du corps d'occupation. Les mêmes feuilles assurent que le

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