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tralité, tout en protestant avec force contre l'invasion des Etats de l'Eglise et du royaume de Naples par le Piémont.

Les feuilles allemandes continuent leurs dissertations et leurs conjectures sur l'entrevue de Varsovie. Voici les renseignements transmis à ce sujet de Berlin à l'agence Havas :

On a peut-être tort de croire que l'entrevue de Varsovie ait été si complétement infructueuse que le disent les journaux. On disait la même chose de l'entrevue de Toeplitz, et il est certain pourtant qu'un document a été rédigé à la suite de cette dernière conférence.

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de la vertu.

On assure aujourd'hui qu'à Varsovie aussi on a Oui, Monseigneur, c'est au moment où le rédigé une sorte de protocole dont il résulterait mal est appelé bien et le bien mal, où tous les qu'on est complétement d'accord sur les princi-artifices du langage enveloppent des actes pes qui doivent servir de guides dans la question coupables, c'est quan tous les principes de la italienne, bien que les opinions continuent à être justice et de l'honnêteté publique sont mécondivergentes sur les mesures à prendre. On assure encore que les principes reconnus nus, qu'on aime à voir apparaître les touchanà Varsovie par la Prusse ne concordent nulletes images du dévouement sublime et de la ment avec ceux que l'Angleterre a toujours mis gloire sans tache. Votre admirable discours réveillera les âmes assoupies et qui s'ignorent elles-mêmes.

en avant.

L'entrevue de Varsovie ne s'accorde donc guère avec celle de Coblentz, dont la Gazette prussienne a fait tant de bruit.

On croit savoir aussi que l'Autriche revient aux stipulations de Villafranca, et que l'empereur François-Joseph prétend avoir le droit, comme prince italien, de dire son mot dans le règle

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ment des affaires d'Italie.

Les élections pour le renouvellement triennal du Conseil national helvétique viennent d'avoir lieu. Elles ont donné gain de cause à la politique suivie jusqu'à présent par la majorité du gouvernement contre les candidats de la Société l'Helvétia.

P. S.

Combien de jeunes gens, menant au sein de la famille une vie inutile, se diront: A D.eu ne plaise que nous nous épargnions nous-mêmes au jour du combat et de l'affliction. Combien de mères, d'abord tremblantes pour les jours de leurs fils, sentiront ce noble élan du cœur qui animait la mère des Machabées, et diront comme elle: Courage, mon fils, regardez le ciel, vous y serez avec votre mère si vous suivez généreusement le chemin de l'honneur, votre foi toujours vive et agissante. si, à l'exemple de vos amis, vous conservez

Il est vrai, Monseigneur, la vertu de Dieu repose sur ces jeunes héros; leur nom vivra de race en race, et suscitera des émules de

Une dépêche de Rome nous ap- leur courage. Malgré les insinuations d'une porte la nouvelle d'un important succès rem- presse astucieuse, bien que l'opinion de pluporté dans la journée du 29 par l'armée na-sieurs soit faussée, et que tout tende à égarer politaine sur l'armée piémonto-garibal- l'esprit public, néanmoins il y a en France un dienne. Le général Cialdini ́ a attaqué les sens droit, une générosité innée qui l'emporroyaux avec toutes ses forces pour passer le tent toujours. Il suffit que la vérité puisse seuGarigliano, mais il a été repoussé d'abord lement faire entendre un mot pour qu'aussitôt on l'écoute et que l'on respire. Ah! qu'on ne par l'artillerie, puis à la baïonnette. Les songe jamais à l'étouffer cette voix de la vériPiémontais ont eu un grand nombre de é! Honneur donc aux écrivains qui prennent prisonniers. ouvertement le parti du faible et de l'opprimé, qui flétrissent la perfidie et la violence. Heudélaissé, dépouillé, insulté, il est bon à des enreux ceux qui sentent que lorsqu'un père est fants de s'indigner et de le défendre.

La Gazette de Gaële publie une sorte de proclamation de François II, dans laquelle le jeune et héroïque souverain déclare que s'il doit succomber sans secours sous l'attaque combinée de Garibaldi et des légions piémontaises, anglaises et hongroises, les droits les plus sacrés des peuples et des princes succomberont avec lui.

Léon LAVEDAN.

Voire parole, Monseigneur, est tombée sur les ames affligées mais magnanimes, comme lation dans le cœur de Pie IX, elle a trouvé un baume salutaire, elle aura porté la consoécho dans toutes les âmes généreuses, et sera un poids écrasant pour ceux qui se sont dits vainqueurs et qui n'échapperont point ainsi à l'opprobre de cette honteuse victoire.

Dieu vent, sans doute, que les appuis humains manquent pour faire éclater en son temps l'action de la Providence : nous la verrons et nous la bénirons. Les peuples des Etats de l'Eglise, fatigués et ruinés par de si cruelles épreuves, seront heureux enfin sous le sceptre pacifique de Pie IX. L'expérience aura prouvé qu'il est possible au Pontife souverain de se défendre contre les perturbateurs de l'ordre et qu'il n'a pas tenu à lui que ses sujets ne jouissent toujours d'une sage liberté !... Agréez, Monseigneur, l'assurance de mes sentiments respectueux et dévoués.

J. EUGENE, évêque de Chartres.

On nous écrit de Rome, 22 octobre: Les Français occupent maintenant à peu près tout ce qu'on appelle le Patrimoine de St-Pierre. Lorsqu'ils sont arrivés à Civita Castellana, y avait encore en ville trois pelotons piémontais.

il

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On a fait courir le bruit dans Rome que l'Empereur avait fait demander amicalement au Saint-Père de lui donner tous les tableaux et objets d'art que le premier Empereur avait pris et transportés au Musée du Louvre.

Je crois cette rumeur, qui avait causé beaucoup d'émotion, à Rome, mensongère. J'en ai parlé à plusieurs cardinaux qui ont paru ført étonnés de ce bruit, mais qui ne croyaient nullement à la demande de l'Empereur.

Du côté de Naples, les troupes françaises s'étendent jusqu'à Terracine. On s'attend à ce que le roi de Naples soit prochainement bloqué dans Gaête. L'évacuation de Capoue est im mi

nente.

Une partie du matériel avait déjà été envoyé à Gaëte, lorsqu'on avait apris l'attaque probable du Volturne par les troupes piémon

Pour extrait : M. GARCIN.

Le capitaine italien est allé au-devant du commandant français et lui a exposé que, char-taises. gé de garder la ville, il n'avait pas cru devoir quitter avant d'être relevé de son poste, et que, sur l'avis de l'arrivée des Français, sa responOn nous écrit de Rome, 27 octobre: sabilité se trouvait dégagée, notamment en ce Le Journal de Rome du 24 vous portera une qui concerne la prison de la ville qui ne pouvait être un instant dégarnie de troupes de réponse faite par le général de Lamoricière à service. Les choses se sont donc passées très-la note du Moniteur français du 15 relativegalamment, et, au moment où l'avant-garde ment à la dépêche attribuée au duc de Grafrançaise est entrée par une porte, les Pié-mont. Le général déclare cette pièce fausse; montais se sont retirés par l'autre, prenant la route de Téni.

Une dépêche télégraphique, arrivée de Paris, a donné l'ordre au géneral de Goyon de n'étendre sous aucun prétexte son occupation au delà de Viterbe. Le général s'est donc vu forcé, à son grand regret, de laisser réoccuper Orvieto par les bandes de Masi. Cela a causé, je vous assure, un très-vif étonnement dans l'armée française. M. de Goyon, néanmoins, a pris sur lui d'occuper Montefiascone qui commande la plaine et qui lui était nécessaire au point de vue militaire. Il a envoyé dans ce bourg environ 300 hommes.

Comme il était occupé par des bandes, et non par des troupes régulières, elle se sont sauvées sans attendre les Français; seulement, elles ont laissé une protestation rédigée dans les mêmes termes que celle de Viterbe. Les armes piémontaises retirées, et les armes pontificales rétablies, il y a eu chanson, cloches, boîtes, pétards, etc. Le 19, on a affiché dans toutes les communes, ainsi qu'à Orvieto, la dépêche suivante :

Vive la France! Vive Victor-Emmanuel!

mais il donne le texte de deux autres dépêches dont les expressions fort nettes et fort positives, ne laissent guère de place au doute. Vos lecteurs liront avec intérêt l'article dans son entier.

Le bataillon des Franco Belges, qui s'est à tout jamais immortalisé par son héroïsme sur le champ de bataille de Castelfidardo, se reforme par le retour des braves volontaires qui ont à peine pris le temps d'embrasser leurs proches et par de nouveaux enrôlés, impatients de marcher sur les traces de leurs aînés. Les chefs donnent l'exemple. Plusieurs sont déjà revenus à leur poste. Avant-hier, M. Albert Sisson, lieutenant aux zouaves, si providentiellement conservé, est retourné se mettre à la tête de sa compagnie.

Parmi tous les dévouements qui se reproduisent, il en est un que je serai heureux de faire connaître à vos lecteurs. Une mère, jouissant d'une très-grande fortune, ayant, pour toute famille, un fils unique, l'avait, dès le commencement des tribulations du Saint-Siége, engagé à partir pour Rome afin de s'engager sous les Idrapeaux pontificaux. Après la bataille de Cas

telfidardo elle demeura longtemps dans la cruelle fliés par aucun engagement quel qu'il soit. Cela incertitude de ce qu'était devenu son fils. Le peut être commode, mais assurément cela n'est croyant mort, elle le pleura, mais en mère pas d'une nation civilisée. chrétienne préparée à ce grand sacrifice. Les prisonniers sont traités par les PiémonQuelle ne fut pas sa joie lorsqu'elle le vit re- tais d'une manière indigne. Ils manquent de venir sain et sauf, sans la moindre blessure. pain, d'eau, d'air, couchent sur la paille pourEt cependant il avait assisté à la bataille de rie, et on leur fait subir mille avanies. J'ai vu Castelfidardo et au siége d'Ancône. Ayant re-plusieurs lettres de ces pauvres soldats qui trouvé son fils plein de vie, elle aurait dû son- sont vraiment lamentables. ger à le conserver avec soin près d'elle, mais Le gouvernement pontifical s'est vivement non, en femme admirablement chrétienne, ému de ce manque de bonne foi de la part du elle met sa foi au-dessus de son amour et vient Piémont. Il a réclamé vivement, en faveur de d'écrire ici ces paroles bien dignes d'admira- ses nationaux, l'exécution des conventions sition : « J'avais cru mon fils mort et je l'ai gnées à Loret e, à Pérouse, Spolète et ail<< retrouvé; jugez de mon bonheur! Ne sa-leurs. Nous croyons savoir que M. de Corcelle << chant comment témoigner à Dieu ma recon- est parti, ces jours derniers, pour Turin, afin « naissance, je le lui offre de nouveau. Prépa- d'obtenir que les prisonniers soient mis en li<< rez-vous donc à le recevoir sous peu de berté. Malgré tous ces faits, bien des gens n'en << jours. >> persisteront pas moins à présenter le Piémont comme le pays modèle que le reste de l'Italie doit imiter.

Noble mère, votre sacrifice est agréé; mais soyez sans inquiétudes sur le sort de votre fils, Dieu ne se laisse jamais vaincre en géné- On attend toujours, avec une grande imparosité: votre fils vous retournera plein de gloi-tience, le rapport du général de Lamoricière re et de vie, car ce que Dieu garde est bien sur la bataille de Castelfidardo et le siége gardé. d'Ancône. Je crois qu'il est complétement terminé et qu'il sera livré à l'impression vers le milieu de la prochaine semaine.

Les Italiens qui se sont rendus à Lorette, en vertu d'une capitulation, n'ont pas encore pu obtenir d'être mis en liberté. Le Piémont, sans nal souci de ses engagements, foulant aux pieds le droit des gens, retient prisonniers des hommes qui ne se sont rendus qu'à la condition d'être reconduits dans leur patrie. On craint qu'ils ne retournent, comme le font les Français, reprendre leurs rangs sous les drapeaux du Saint-Siége, et qu'alors on n'ait devant soi une armée presque aussi nombreuse qu'avant Castelfidardo.

On veut à toute force empêcher ce résultat, et l'on ne craint pas pour cela de manquer à un engagement formel et de retenir prisonniers des gens qui ont droit à la liberté. Bien plus, le Piémont voudrait les forcer à prendre du service sous ses drapeaux et à les incorporer par force dans son armée, comme il l'a fait pour les prisonniers napolitains. On leur fait mille promesses; mais comme elles ne peuvent arriver à leurs fins, les autorités sardes déclarent qu'on ne les laissera pas partir à moins qu'ils n'aient signé un nouvel engagement de ne pas combatire contre le Piémont. Les Italiens protestent en disant qu'il existe une capitulation qui doit être exécutée pour eux comme elle l'a été pour les Français, les Belges et les AlJemands, et se refusent absolument à contracter tout autre engagement.

Voilà comment les Piémontais gardent la foi donnée. Ils voudraient lier les autres et n'être

Le général restera encore quelques jours à Rome, puis rentrera en France prendre un peu de repos qui lui est devenu nécessa re.

On signale plusieurs arrestations de prêtres dans les Marches. Le prétexte est toujours l'opposition du clergé à l'unité italienne. Vous connaissez, sans aucun doute, les lettres pleines de fermeté, adressées, par les deux cardinaux, évêque d'Ancône et de Permo à leur clergé et aux fidèles de leurs diocèses pour leur tracer la ligne de conduite qu'ils ont à tenir dans les circonstances présentes et les raffermir dans leur fidélité au Pape, leur seul souverain légitime. Ces deux cardinaux sont détenus, comme on sait, hors de leurs diocèses. C'est encore là un des bienfaits du Piémont.

Mgr Sacconi, nonce du Saint-Siége à Paris, est arrivé depuis deux jours. Il est descendu, m'assure-t-on, au séminaire français où il a pris ses appartements pour quelques jours.

Pour extrait: M. Garcin.

Nous lisons dans la Patrie :

fait connaître les nouvelles suivantes que nous « Une correspondance de Vienne du 26 nous reproduisons à titre d'information.

« Les dispositions militaires prises à l'égard de la Vénétie, malgré leur importance, sont puredoit abandonner d'une manière complète son anment défensives. L'Autriche comprend qu'elle cienne politique en Italie, et elle demande à

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substituer à son protectorat exclusif l'action | dit public le contenu par le moyen d'une noticollective de l'Europe; elle offre donc de s'enfication.... Cette dépêche avait été envoyée tendre comme l'une des cinq grandes puissan- par le consul de France au général piémontais ces, au sujet des mesures qui pourraient être | Cia'dini qui était en marche de Sinigaglia sur prises en vue des événements anormaux qui s'ac- Ancône. Ce général se borna à accuser réception et il continua sa marche! complissent

Quant à la Vénétie, l'Autriche affirme, diton, que ses confédérés et ses alliés reconnaissent ses droits de la manière la plus absolue, et elle déclare qu'en cas d'attaque cette possession sera Tranchant. énergiquement défendue. »>

On lit dans le même journal:

Ce fait a donné lieu à divers commentaires ; mais comme ils n'ont rien d'officiel, nous croyons devoir les passer sous silence. Quoi qu'en dise le Moniteur, les expressions elles-mêmes de la dépêche de S. E. le duc de Gramont prouvent que déjà, à cette époque, il était question d'envoyer des troupes françaises dans les Etats pontificaux : déjà le 62 de ligne était débarqué à Civita Vecchia le 6 septembre, et S. E. le général de Geyon était attendu le 17.

« Plusieurs journaux publient une dépêche télégraphique datée de Naples, le 23, annonçant que le général Türr venait de s'embarquer avec sa division et de faire route pour une destina- Enfin beaucoup de personnes, y compris le tior inconnue. On assure, en effet, que ce géné, consul de France à Ancône, étaient convaincus ral avait reçu le 21, de Garibaldi, des ordres qu'un des bâtiments de guerre de la station frandans le sens de la dépêche en question, mais que çaise dans la mer de Sicile serait expédié à Ances ordres, depuis, ont été révoqués. L'opéra-cône pour empêcher, sinon la canonnade contre tion à laquelle le général Türr devait prendre les forts, au moins le bombardement de la ville, part serait, dit-on, ajournée. »> A. Tranchant. qui n'a pas duré moins de 10 jours.

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On lit dans le Journal de Rome du 24 octobre :

S. E. M. le général de Lamoricière nous invite à insérer l'article suivant :

Il est vrai, comme le dit le Moniteur français du 15 octobre 1860, que pendant l'invasion des Marches et de l'Ombrie de la part des troupes piémontaises, le général commandant l'armée pontificale n'a reçu aucune dépêche de S. E.

l'ambassadeur de France à Rome : une communication de cette nature aurait été d'ailleurs complétement anormale.

Il serait difficile de soutenir que du 10 au 28 septembre ce bâtiment n'aurait pas eu le temps d'arriver.

On lit dans le Journal de Rome du 25 octobre:

Nous recevons de Viterbe cette correspondance particulière en date du 23:

Monsieur le directeur,

On a observé ici avec beaucoup de satisfaction que dans le journal que vous dirigez, en parlant du rétablissement du gouvernement pontifical, arrivé dans les diverses localités de cette province, vous aviez fait remarquer que le vahisseurs et le rétablissement de ceux du Saintrenversement des emblèmes élevés par les enfère avaient été accomplis par la population elle-même, sans l'intervention de la force armée ou avant que celle-ci n'arrivât. ·

Mais, le 10 septembre, jour dans lequel s'est notifiée, dans des termes qui sans doute sont encore présents à la mémoire, la déclaration de guerre du Piémont, le général de Lamoricière recevait une dépêche télégraphique de Mgr proCela est vrai, et montre quels sont les vrais senministre des armes annonçant qu'il était arrivé à l'ambassade de France « la nouvelle que l'Empe-nément cédé à la crainte de l'invasion. A l'heure timents de ces habitants, qui avaient momentareur avait écrit au roi de Piémont pour lui dé- qu'il est, s'accomplissent çà et là des faits qui clarer que s'il attaquait les Etats du Pape, il s'y confirment encore cette vérité; et c'est pour cela opposerait par la force. » Le 16 septembre, comme il faisait une pause à que les révolutionnaires qui occupent Orvieto Monte Sauto, entre Macerata et Lorète, le géné-frémissent en voyant ces manifestations de l'esral de Lamoricière reçut du proministre des prit public, et emploient tous les moyens pour les comprimer. armes communication de la dépêche suivante adressée antérieurement par S. E. le duc de Gra

mont au consul de France à Ancône :

« L'Empereur a écrit de Marseille au roi de Sardaigne que si les troupes piémontaises pé« netrent sur le territoire pontifical, il sera forcé « de s'y opposer : des ordres sont déjà donnés « pour embarquer des troupes à Toulon, et ces renforts arriveront sans délai. Le gouverne«ment de l'Empereur ne tolèrera pas la coupa«ble agression du gouvernement sarde. Comme « vice-consul de France, vous devez régler votre

« conduite en conséquence.

« Signé : GRAMONT. »

A peine arrivé à Ancône le 18 septembre, le général de Lamoricière s'assura que M. de Courcy, consul de France dans cette ville, avait reçu cette dépêche, et alors seulement il en ren

des leurs, ayant poussé jusqu'à Bagnorea, y ont C'est ainsi qu'une poignée d'environ cinquante relevé, bien que pour peu d'instants, l'étendard révolutionnaire. Ensuite, à Acquapendente,quelques émissaires s'étant introduits clandestinement pendant la nuit, après avoir forcé les sersubstitué aux armes pontificales les emblèmes de rures du palais de la résidence municipale, ont la révolution. Aux diverses excursions qu'il font dans le pays, ils ajoutent la diffusion de nouvelles alarmantes et provoquent les citoyens pacifiques, et spécialement les habitants des villages et des campagnes, à l'insubordination et aux hostilités envers le gouvernement du SaintPère, auquel ceux-ci donnent des preuves si évidentes d'affection comme à leur gouvernement légitime. En un mot, ils font tout ce qu'ils peuvent pour entretenir le désordre là même où les

populations sont vraiment heureuses d'avoir re-gramme publié qar le Constitutionnel. Le couvré la paix et la tranquillité.

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On lit dans le même journal:
Son Excellence le général comte de Goyon
nous invite à publier la lettre suivante:

A Monsieur le directeur du Journal de Rome,
Monsieur,

les

télégraphe ne leur en avait apporté que passages les plus saillants. Aujourd'hui ils ont tout l'article, et l'enthousiasme n'a pas diminué.

Résumons encore leurs impressions et leurs commentaires. C'est, à notre avis, un moyen comme un autre de s'édifier sur la poriée et les conséquences du manifeste.

la

On écrit de Turin à la Presse que « lecture de l'article entier du Constitutionnel a produit un ravissement patriotique complet. Comme on fait remonter la source de cet article plus haut que la secrétairerie de la rédaction de cette feuille, les journaux forment un concert de louanges pour la direction suprême de la politique française. Ils représentent l'empereur Napoléon réalisant encore une fois ce que Manzoni a dit du premier Napoléon, lorsque, dans son superbe dithyrambe le 5 mai, il le montre assis entre deux siècles ennemis, le siècle du passé et le siècle de l'avenir, et leur servant d'arbitre. >>

Le correspondant de la feuille parisienne ajoute: « Le contentement est donc général, et la confiance a élargi ses ailes. »

Les organes du gouvernement sarde font éclater aujourd'hui une joie plus enthousiaste encore. Dans son numéro du 27 octobre, l'Opinione reproduit en entier le programme et l'accompagne des réflexions suivantes :

Le Journal des Débats du 15 octobre, l'Ami de la Religion du 14, et d'autres journaux ont égale ment rapporté un article indiqué comme venant de Rome et relatif à l'occupation de Corneto par les troupes françaises. Dans cet article, on parle d'une punition infligée par moi à M. le colonel de Maussion, commandant le 7 de ligne, qui « Les intentions bienveillantes de l'Emoccupe Civita Vecchia, Corneto et Toscanella, et pereur Napoléon en faveur de l'émancion a indignement apprécié la conduite de cet pation italienne sont exprimées claire

excellent officier.

Je dois à la vérité et au caractère de mon

brave subordonné de déclarer que cet article n'est qu'un mensonge. Je n'ai jamais eu que des éloges à donner à la manière de servir de M. le colonel de Maussion, je ne l'ai donc pas puni; il n'a pas donné Corneto aux garibaldiens: jamais M. le colonel de Maussion, dont la bravoure et le dévouement sont connus, n'abandonnera une place à qui que ce soit.

Je vous prie, Monsieur le directeur, d'insérer

ment; elles sont rendues manifestes dans chaque phrase. Nous n'avons qu'à nous féliciter de voir la politique de ce grand pays guidée, en ce qui nous concerne, par de telles intentions. S'il restait encore quelque doute à dissiper, s'il restait encore quelque partie de notre programme à faire accepter par l'opinion publique de la France et de l'Europe, nous avons pleine confiance d'y

cette réclamation dans votre journal. Recevez la nouvelle assurance de ma considéréussir. C'est à notre sagesse à démontrer ration distinguée.

Le général de division, commandant supérieur du corps d'occupation en Italie,

Le comte DE GOYON,
Aide de camp de l'empereur des Français.

que ce que l'on appelle la révolution italienne n'est autre chose qu'un effort suprême pour sortir d'une condition hautement révolutionnaire parce qu'elle est insupportable. »

Dans un nouvel article, à la date du 28, l'Opinione tient un langage menaçant «pour Nous avons signalé la vive satisfaction les journaux cléricaux qui ont réprouvé la qu'ont fait éclater les révolutionnaires ita- déclaration du Constitutionnel comme étant liens et les feuilles ministérielles du Pié- la négation du droit et un patronage accormont, en commentant l'article ou le pro-dé aux révolutions italiennes. » Elle ajou

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