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Œuvre des Ecoles d'Orient.

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Un Anonyme, 10 fr. Un anonyme, 20 fr.
Paroisse de St-Symphorien, diocèse de Chartres,
30 fr. - Petites cuillers donnés par un anonyme
à l'oeuvre et vendues à son profit, 20 fr.
pour les chrétiens de Syrie par le R. P. Gagarin,

Souscriptions en faveur des chrétiens de Syrie. 27 fr. M. de Massia (Hérault), 81 fr.

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50 LISTE.

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Mgr

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Reçu
Un

anonyme (deuxième versement), 100 francs.
Montant de la présente liste. 28,703 fr. 00
Total des listes précédentes. 1,419,551 fr. 68
Total... 1,448,254 fr. 68

52 LISTE.

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Mgr l'évêque de Saint-Brieuc, 1er versement des offrandes recueillies dans son diocèse, 20,900 fr. Mgr l'évêque de Dijon, 3 versement des offrandes recueillies dans son diocèse, 10,000 fr. Mgr l'évêque de La Rochelle, 2° versement des Erratum. Le chiffre des sommes portées sur offrandes recueillies dans son diocèse, 5,000 fr.-les listes précédentes était de 1,419.551 fr. 68 f., Mgr l'évêque de Luçon, 1o versement des offran- au lieu de 1,423,390 f. 18 c. Cette différence prodes recueillies dans son diocèse, 4,000 fr. —Mgr vient d'une erreur d'addition des sommes de la l'évêque de Nevers, 3 versement des offrandes dernière liste, et de ce que les souscriptions transrecueillies dans son diocèse, 1,400 fr. Mgr mises par M. Blumstein, de Strasbourg, ont été l'évêque d'Aire, 1 versement des offrandes re inscrites deux fois, collectivement d'abord et cueillies dans son diocèse, 2,000 fr. Mgr l'é- ensuite partiellement. Les 5 fr. portés sur la vêque de Coutances, 4e versement des offran-même liste comme venant de M. le curé de la Vides recueillies dans son diocèse, 4.500 fr. sitation de Bayonne, viennent de M. le curé de Mgr l'évêque de Tarbes, 2 versement des of- la Visitation de Saumur. frandes recueillies dans son diocèse, 500 fr. Mgr l'évêque de Gap, 1er versement des offrandes recueillies dans son diocèse, 2,408 fr. l'archevêque de Cambrai, 5 versement des ofMgr l'évêque de Gand (3 versement des offrandes recueillies dans son diocè-e, 1,365 fr. frandes recueillies dans son diocèse), 10,000 fr. Mgr l'évêque de Clermont, 1 versement des of- (Ce versement, ajouté aux deux premiers, de frandes recueillies dans son diocèse, 10,000 fr. 10,000 fr. chaque, forme un total de 30,000 fr. Maison Arnoud Pétroyat et Cie de Bayonne, pour le diocèse de Gand (Belgique). — Mgr l'é200 fr.-M. le curé de la Visitation de Bayonne, vê ue d'Evreux (3 versement des offrandes re5 fr. - M. le comte de Galembert pour Tours cueillies dans son d'ocèse), 3,305 fr. (Ce 3 ver(7° versement), 153 fr. 57 c. Un prêtre de la sement, ajouté aux deux premiers, l'un de 8,229 ville d'Auch, 50 fr.-M. Antoine, 2 fr.-Souscr p-fr.. l'autre de 4,700 fr., forme un total de 16,234 tion recueillie à Strasbourg par M. Blumsten, 63 f. fr. pour le diocèse d'Evreux. Mgr l'évêque de 50.- Mgr l'évêque d'Angoulême, 1er versement des Châlons (5 versement des offrandes recueillies offrandes recueillies dans son diocèse, 9,200. dans sou diocèse), 2,000 fr. Mgr l'évêque de Mgr La Carrière, ancien évêque de la Basse-Beauvais (4o versement des offrandes recueillies Terre, 50 fr. 2 versement de la Gazette de dansson diocèse), 3,297 fr. 12 c. (Ce 4 versement, Lyon, par M. Dugas, 2,350 fr. 80.- Mme veuve aux ajouté précédents, de 23,324 fr. 80 c., forme un C., 40 fr. Un anonyme, 5 fr. Un anonyme, total de 26,621 fr. 92 c. pour le diocèse de Beauvais. 40 fr. Souscription recueillie à Strasbourg par Offrandes recueillies dans le diocèse d'Asti M. Blomistein, avocat, pour les suivants: M. (Piémont), (1" versement), 2,000 fr. Mgr l'éPernet, contrôleur des postes, 5 fr.-M. Tolly, vêque d'Agen (3 versement des offrandes recueilcommis des postes, 50 c.; M. Paul, 3 fr. ; lies dans son diocèse), 4,650 fr. Mlle Louise M. Vonnoller, 4 fr.; M. Vivien, 1 fr.; M. Du-Aussac, d'Agen. 300 fr. Conférence de Saintportal, 3 fr.; M. Rimmual, 1 fr.; M. Lang, 3 tr. Vincent-de-Paul de Tonneins, 50 fr. - Un anoM. Kis-fler, 1 fr.; M. Reiss, 2 fr. M. Bastard, 2 M. Javal, à Montauban, 20 fr. nyme, 2 fr. fr. M. Franth, 1 fr. M. G. Leclère, 1 fr. in anonyme, 25 fr. M. Cach V. 100 fr. M. Boiguborn, 3 fr. Mme Hommol de Bonfold, larriac (diocèse d'Aire), 5 fr. Souscription 5 fr. M. Danton, docteur en médecine, 5 fr. ouverte chez M. Hubert, directeur des postes, à M. Imbs de Brumoth, 10 fr. Les pauvres des Biert, pour les suivants (6 versement). M. Petites-Sœurs de Strasbourg, 7 fr. R. le Pivain, négociant, 10 fr. ConféMontant de la présente liste. 78,071 fr. 37 rence de Saint-Vincent-de-Paul, de N.-D. de Total des listes précédentes. 1,345,318 fr. 81 Bonne-Nouvelle à Lanibezelles, 15 fr. M. Raillard, opticien, 1 fr. M. Gueyesse, ingénieur Total. 1,423,390 fr. 18 de la marine, 20 fr. d'Angleterre. 20 fr. M. Saget, capitaine en retraite, 2 fr. 50. M. Colas, facteur rural, 50 cent. M. Lamargue, notaire, à Lambezelles, 5 fr. M. Em. Ferré, directeur de la caisse commerciale, 20 fr. Divers, 6 fr. Divers, 5 fr. M. F., 8 fr. M. Alexandre Lefebvre père, à Lambezelles, 20 fr. M. Pidoux, juge de paix, 5 fr. Mlle E. Sauton, 1 fr. 50. M. de Batler, rentier, 5 fr. Deux anonymes, 10 fr. Paul Benoist-d'Azy (Paris), 200 fr. M. Augustin Benoist-d'Azy (Paris). 150. M. Désiré Marmillot, 50 fr.

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FAITS DIVERS

Les corps de musique de la garde impériale, ci-après désignés, exécuteront, pendant le cours du mois d'octobre, tous les jours (le dimanche excepté), de cinq à six heures du soir, des morceaux d'harmonie, dans le jardin du palais des Tuileries, savoir :

Musique du régiment des dragons de l'Impératrice les 3, 9, 15, 20 et 23 octobre. Musique du régiment de gendarmerie : les 4, 10, 16, 22 et 27 octobre.

Musique des régiments de grenadiers : les 1, 5, 6, 8, 11, 12, 13, 17, 18, 19, 23, 24, 25, 29, 30 et 31 octobre.

De temps en temps on entendait venir de la mer ces mêmes cris: a Au secours! au secours!»

Aux premiers cris d'alarme, toute la population s'était portée sur le bord extrême du rivage. Le mauvais temps de la veille ayant fait tirer à terre tous les bateaux, il fallait, avant tout, mettre une barque à flot: cela fut fait rapidement.

Puis le patron Louis-Marius Fécamp et les deux jeunes marins Joseph et Antoine Bernard prirent la mer sans balancer, se dirigeant au large vers le point qu'indiquaient les voix des naufragés.

Peu après et fort loin de terre, ils recueillaient à leur bord le patron d'un bateau lesteur, ses deux hommes et un jeune homme de treize à quatorze ans qui déjà depuis longtemps était sans connaissance et avait été maintenu à grand'peine sur la planche de salut par le pa

tron.

Voici ce qui s'était passé :

Le patron, les deux hommes et l'enfant avaient pris passage sur le bateau, revenaient sur lest au creux Saint-Georges après avoir porté des pierres à bord d'un bâtiment anglais mouillé en rade.

Une forte bourrasque avait fait chavirer ce bateau à mi-chemin, entre la pointe de la Grosse-Tour et le creux Saint-Georges.

L'embarcation était entre deux eaux, et com

La musique du corps de la garde de Paris jouera pendant le même mois sur la place Vendôme et dans le jardin du Palais-Royal, également de cinq à six heures du soir, sa-me le vent portait à terre, les naufragés, sans voir Tous les mardis sur la pace Vendôme, trop grande crainte encore, se placèrent sur et tous les samedis dans le jardin du Palais- la très-longue et très-large planche qui sert à Royal. charger et à décharger le bateau. Le vent devait les conduire à terre assez promptement.

-On lit dans une lettre adressée de Paris le 28 à l'Indépendance :

« On a reçu aujourd'hui à Paris la nouvelle d'un grave accident qui serait arrivé au yacht de voyage du prince Napoléon; la chaudière au ait sauté et une partie des passagers aurait péri. Le prince, précipité à l'eau, aurait été sauvé. Le bâtiment qui, si je ne me trompe, doit être le Cassard, aurait été la proie des

flammes. >>

Mais une nouvelle et plus forte bourrasque ayant eu lieu, le vent changea brusquement et les cris ne cessèrent pas dès cet instant. La poussa au large les quatre malheure x, dont direction du vent ne permettait point aux voix de se faire entendre du stationnaire. Par bonheur, le douanier de service à la Mitre les entendit et répéta lui-même de plus près et avec plus de vigueur ces cris de détresse, qui enfin amenèrent le secours si longtemps imploré en

Le Constitutionnel se dit en mesure de dé-vain. mentir formellement cette nouvelle. Le Cassard, parti de Glasgow le 25 au soir pour Kins town, y était arrivé le 26 sans le moindre accident. Le prince, débarqué le 27, était parti de Dublin pour faire une courte tournée dans l'in

térieur de l'Ir ande. »

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La Sentinelle toulonnaise du 28 rapporte ainsi qu'il suit le sauvetage de quatre person

nes:

Rendus à terre et sauvés par le bateau parti de la baie des Vignettes, les trois hommes étaient exténués. Il fallut les porter chez la mère du jeune Bernard, où l'on porta aussi le jeune enfant, qui ne reprit connaissance que plus de deux heures après.

On lit dans le Droit :

« Depuis quelque temps les évêques de France recevaient des lettres qui leur étaient Hier soir, tout le quartier du fort Saint- adressées de Londres et qui étaient signées Louis, bordant la baie des Vignettes, était en par une jeune personne, tantôt du nom de grand émoi. Il était sept heures passées, la Marie Royer, domiliée chez le sieur Golotbernuit était noire. Les cris: « Au secours au se-ger, 61, Broed-Street-Blomsberry, tantôt du cours! des hommes se noient! » étaient poussés nom de Cécile Blandin, 15, Reyder's court, tout le long du rivage, et surtout vers le point Leicester-square W. du Rocher de Cancale où l'on voyait aller et venir plusieurs lumières.

Ces lettres étaient écrite d'un bon style et rédigées d'une façon émouvante. La jeune

frontière, ne se livre à aucun travail régulier et trouve dans le vagabondage et la rapine ses moyens d'existence.

personne racontait son histoire; ayant reçu une éducation brillante; mais à la suite de revers éprouvés par ses parents, morts de chagrin, s'étant vue obligée d'exercer la profession Comme conséquence naturelle des dispositions d'institutrice, elle s'était trouvée sans place. générales que j'ai prises pour assurer l'extinction de la mendicité dans le département, j'ai propoComme elle cherchait à s'en procurer une, sé à M. le ministre de l'intérieur d'envoyer à elle avait été attirée à Londres par la promesse Cayenne ou de disséminer dans l'intérieur de d'un emploi avantageux dans la famille d'une l'Empire les individus réputés les plus dange riche lady. Arrivée dans la capitale du Royau-reux. Ma proposition a été accueillie. Une réme-Uni, elle s'était aperçue qu'elle avait été cente décision a soumis 9 individus à ta transdupe d'une odieuse machination. Sans ressour-portation dans une colonie pénitentiaire et 23 ces au milieu de cette ville immense, exposée Nord, de l'Est, de l'Ouest et de la Corse. (Suit la autres à l'internement dans les départements du à un double danger, car on en voulait à ses liste des transportés). croyances de fervente catholique tout autant qu'à sa beauté, elle n'avait d'autres ressources que de s'adresser aux pasteurs de l'Eglise, qui ne voudraient pas laisser une de leurs brebis s'égarer hors du bercail. En termes plus clairs, elle sollicitait une somme nécessaire pour payer quelques dettes à Londres et revenir à Paris. à

L'application de cette mesure produira, sans aucun doute, d'excellents résultats; mais ce ne serait qu'un palliatif au mal si on ne redoublait de vigilance à l'égard d'un grand nombre d'individus auxquels la décision ministérielle n'a pu être étendue et qui sont un objet d'inquiétude pour les populations. Surveillez donc activement,

Messieurs, les allures de ces malfaiteurs, et n'hé sitez pas à les déférer à la justice s'ils commettent de nouveaux délits.

Une fois condamnés et soumis à la surveillan

Un certain nombre de prélats ont répondu ces épîtres par l'envoi de secours en argent plus ou moins importants. Ceux qui gardaient le silence recevaient de nouvelles lettres, plus ce, je réclamerai contre eux l'application du pressantes, plus désespérées, et finissaient sou- décret du 8 décembre 1851. C'est ainsi que nous vent par se laisser toucher. Cependant, ces ins- atteindrons un but depuis si longtemps rechertances réitérées éveillaient parfois des soup-ché, celui de purger le département d'une caté çons. Plusieurs évêques ayant eu occasion de se voir et de s'entretenir de la jeune et intéressante catholique de Londres, s'aperçurent qu'ils avaient été victimes d'une escroquerie habilement combinée. Cependant, de crainte de scandale, ils n'osèrent se plaindre; mais la Préfecture de police entendit parler de cette

affaire et constata les faits.

Elle croit d'autant plus nécessaire de les porter à la connaissance du haut clergé, que les lettres en question sont l'œuvre. non pas d'une jeune fille, mais d'un nommé Claude L..., ancien piqueur au chemin de l'Est, condamné par contumace, le 7 novembre 1857, par la Cour d'assises de la Meurthe, à vingt ans de travaux forcés pour faux en écriture publique.

Le préfet des Basses Pyrénées vient de publier la circulaire suivante concernant la pression du vagabondage et les Bohémiens soumis à la transportation ou à l'internement dans les départements éloignés :

Messieurs,

gorie de gens sans aveu, dont les habitudes de vol et de brigandage sont notbires, et d'assurer la sécurité aux paisibles habitants de nos campagnes.

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On lit dans le Moniteur de l'Armée:

Le 94° de ligne arendu les plus grands services dans un incendie qui a éclaté à Mézières,

le 15 de ce mois.

M. le préfet des Ardennes avait invité le chef de corps à lui désigner les militaires qui s'étaient le plus signalés, afin de leur offrir une récompense pécuniair; mais tous ont refusé, en déclarant qu'ils désiraient que l'argent qui leur était destiné, fût distribué aux victimes de l'incendie.

Ces exemples de courage et de désintéresse. ment ne sont pas rares dans l'armée française.

-L'école des Carmes, qui compte déjà 126 réélèves admis dans les écoles du gouvernement, a eu, cette année, 34 élèves admissibles sur 42 présentés aux examens. Cette maison, qui ne peut recevoir qu'une centaine d'élèves, dont près de la moitié sont de première année, a fait admettre annuellement de 20 à 25 candidats aux diverses écoles du gouvernement.

Pour tous les fails divers ? M. GARCIN.

Depuis mon arrivée dans le département, j'ai été frappé de la fréquence regrettable avec la quelle les vols à main armée et à l'aide de violence se produisent, particulièrement dans le Pays Basque. Malgré les plus minutieuses investigations, la justice, a été rarement, saisie des coupables. La voix publique est unanime M. Ch. Braconnier, Ingénieur au corps impé& faire peser sur la race des Bohémiens, dont un grand nombre sont assujettis à la surveillance del des mines, envoyé en mission au Sénégal, la haute police, les soupçons les plus véhéments. vient d'y succomber peu de temps après son rivée dans ce pays.

En effet, cette population nomade, qui compte environ 500 membres, hommes, femmes et eufanta, m'a mi feu ni lieu, se réfugie dans les bordas isolées, sur notre territoire et au delà de la |

Nécrologie.

Le directeur-gérant : A. SISSON Paris, De Soye et Bouchet, impr., 2, pl. du Panth on

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droits sans lesquels rien ne resterait plus debout sur la terre.

En attendant, la ferme attitude de l'armée royale déconcerte la révolution ; et à

Les dépêches d'Italie font pressentir une Messine, la garnison qui occupe la citadelle nouvelle agression de l'armée sarde. Gari-a rouvert le feu contre la ville. baldi paraissant hors d'état de renverser A Rome, un consistoire secret a été tenu l'obstacle qui lui est opposé par les trou-le 28 septembre, et le Saint-Père y a propes napolitaines, c'est le Piémont qui noncé une allocution qui n'est pas encore se chargerait de la besogne, et qui connue. Le télégraphe annonce seulement envahirait les Deux-Siciles pour en finir du qu'une longue conférence a eu lieu le mêmême coup avec les prétentions du dicta-me jour entre le duc de Gramont et le carteur et avec l'armée restée fidèle à Fran-dinal Antonelli. çois II, avant que l'impression produite par les derniers événements et les excès révolutionnaires n'aient eu le temps de faire naître une réaction.

On annonce en effet que trois divisions piémontaises vont entrer dans le royaume de Naples, et établir leur quartier-général à Aquila, où sont déjà arrivés les fournisseurs de l'armée.

Nous appelons l'attention sur notre correspondance particulière de Turin; elle contient de curieux détails sur les embarras et les tiraillements du cabinet sarde et sur l'affaire de Cajazzo.

La prochaine entrevue de Varsovie continue d'avoir sa part des préoccupations de l'opinion. Nous avons parlé il y a quelques jours d'une conversation importante qui aurait eu lieu à Saint-Pétersbourg entre le prince Gortschakoff et l'ambassadeur de France; la Patrie déclare complétement inexacts les détails qui ont été rapportés à ce sujet.

En même temps, Victor-Emmanuel, après avoir visité Ancône, fumante encore du sang de ses héroïques défenseurs, s'est dirigé vers la frontière napolitaine, où il faut s'attendre à voir quelque nouvelle représentation de la comédie éventée des dépu On s'est plusieurs fois demandé dans ces tations spontanées. derniers temps quelle serait la conduite de Mais comment un appel de quelques mi-l'Angleterre en présence d'une entente de sérables factieux, organisé d'avance à Tu- la Prussè, de l'Autriche et de la Russie. Le rin, pourrait-il créer au Piémont le droit Morning-Chronicle croit pouvoir donner d'intervenir dans les affaires du royaume aujourd'hui quelques renseignements à cet de Naples? Victor-Emmanuel n'est pas en égard. En annonçant l'arrivée à Londres guerre avec François II, dont le repré- du grand-duc Michel et de la princes e sa sentant diplomatique réside toujours près femme, il assure que le cabinet anglais, du gouvernement sarde; et son armée interrogé par celui de Saint-Pétersbourg, se ne saurait franchir la frontière napolitaine serait montré disposé à un rapprochement sans fouler aux pieds le droit et l'honneur. avec la Russie. Malheureuseinent nous savons que le Pié- Une correspondance de Vienne prête à mont ne regarde pas à un attentat de plus ! l'Autriche le projet de donner satisfaction Après tous ceux qu'il a déjà consommés, à la Hongrie, en lui restituant sa vieille après le guet-apens et l'égorgement pré-constitution historique, et en proposant à médité, rien ne saurait plus suprendre. l'archiduc Etienne, dernier palatin de HonC'est à la France, c'est à l'Europe qu'il ap-grie, de quitter la retraite où il vit sur les partient d'arrêter enfin cette ambition débords du Rhin depuis onze ans, pour rebordée, et de la contraindre à respecter des prendre son ancienne dignité.

L'AMI DE LA RELIGION. TOME VII.

2

Une dépêche de Belgrade porte que le aucun compte : la force et le nombre des prince Michel Obrenowitch a été reconnu bataillons, voilà seulement ce qui obtient par le Sultan et qu'on prépare de grandes son respect. fêtes pour son couronnement. Le pays se montre satisfait.

Quant à Rome, M. de Cavour déclare que « la question ne peut pas être réglée seule

Les nouvelles de l'Amérique centrale an-ment par l'épée; elle rencontre des obstanoncent que Walker et ses compagnons, cles moraux que des forces morales seules cernés au Honduras par les troupes d'Alva- peuvent vaincre. » Mais le gouvernement rez qu'un vapeur anglais avait transportées sarde a montré partout un mépris trop éclaen toute hâte, ont été faits prisonniers et tant des lois morales pour qu'il soit possible conduits à Truxillo, où les autorités avaient de croire que des considérations de justice résolu de faire fusiller le célèbre flibustier le font reculer en cette circonstance. Le véet son principal lieutenant.-L'Angleterre ritable obstacle, à Rome comme à Venise, faisant la chasse aux forbans dans le Nou-c'est la présence de baïounettes qui font veau-Monde et les aidant de tout son pou- peur au Piémont. Quand il ne rencontre devoir sur le vieux continent, il y a là une contradiction dont il faut chercher l'explication ailleurs que dans la morale et dans

le droit.

3 octobre

Hier a eu lieu à Turin l'ouverture de la session piémontaise. M. de Cavour a présenté un projet de loi dont l'article unique est ainsi conçu :

Le gouvernement du Roi est autorisé à accepter et à établir par décrets royaux, l'annexion à l'Etat des provinces de l'Italie centrale et méridionale dans lesquelles se manifestera librement, par le suffrage direct universel, la volonté des populations de faire partie de notre monarchie constitutionnelle.

Le chef du cabinet sarde a donné lecture

lui-même de l'exposé des motifs du projet de loi. Nous ne possédons encore qu'un résumé télégraphique de ce document, qui semble un exposé général de la situation. M. de Cavour s'y occupe de la Vénétie, de Rome et de Garibaldi.

vant lui qu'une poignée de jeunes gens héroïques qu'il peut faire massacrer sans péril, les considérations morales ne le gênent guère; il ne s'en souvient qu'en face des armées de la France et de l'Autriche.

Le document ministériel se montre trèsréservé sur les rapports du gouvernement avec Garibaldi. «Le Parlement, dit-il, est appelé à déclarer si le ministère actuel jouit encore de sa confiance. Ce verdict est d'autant plus nécessaire qu'une voix qui avec raison est chère aux multitudes a manifesté vis-à-vis de la couronne et du pays sa défiance à notre égard. »

La Chambre s'est ajournée à jeudi.

Le programme actuel du gouvernement sarde est, comme on le voit, de procéder à l'annexion immédiate de toute la Péninsule au Piémont, sauf Rome et Venise. On prétend que ce serait le comte de Cavour luimême qui se rendrait à Naples, en qualité de commissaire-général dans les Deux-Si«En ce qui concerne la Vénétie, a-t-il ciles, et avec l'appui d'une armée de 50,000 dit, nous ne pouvons pas faire la guerre à hommes, pour organiser sans retard l'adl'Autriche contre la volonté presqu'unani-ministration dans les pays annexés. En son me des puissances européernes. » Pourquoi absence, le portefeuille des affaires étrandonc M. de Cavour a-t-il fait la guerre au gères serait, dit-on, tenu par le chevalier Pape malgré les protestations de toutes les Nigra. puissances? Parce qu'on abritait son abomi--) Nous connaîtrons demain le texte de la nable agression sous le prétendu principe capitulation d'Ancône, qui vient d'être pude non-intervention, tandis qu'une attaque blié par la Gazette officielle de Turin. En contre la Vénétie « amènerait une coalition attendant, une dépêche nous apprend formidable contre l'Italie. » Ainsi ce n'est que le général de Lamoricière a été reçu ni devant le droit, ni devant les traités que avec tous les honneurs de la guerre à bord le Piémont s'arrête; de ces choses, répu-da navire monté par l'amiral Persano, letées sacrées parmi les hommes, il ne tient quel lui a cédé son appartement jusqu'au

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